Côte-d’Ivoire Gagnoa-Réconciliation et développement – Les chefs de village avec Guikahué

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Gagnoa-Réconciliation et développement, des chefs de village à Guikahué, après sa promotion au PDCI-RDA: « Nous sommes prêts à vous accompagner partout où besoin sera »

Dougroupalégnoa, sous-préfecture de Gagnoa. Le Canton Paccolo s’est définitivement rangé derrière son fils, le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, Pr Maurice Kakou Guikahué. Le linge sale a été définitivement lavé en famille à Dougroupalégnoa (village centre du canton Paccolo, promu sous-préfecture et en attente de son administrateur). Les 22 chefs de village que compte le canton ont pris l’engagement d’accompagner le ministre Maurice Kakou Guikahué, promu Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, au sortir du 12ème Congrès du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny et présidé par Henri Konan Bédié. C’était le dimanche 17 août 2014, au cours d’une rencontre à huis clos qui a duré environ 2H30, au domicile du chef dudit village, le capitaine de l’armée ivoirienne à la retraite, Kéhiakéhi Gbadja Florent. Le Secrétaire Exécutif était accompagné de l’Inspecteur du PDCI-RDA, député de Diégonéfla, Premier Vice-Président du Conseil Régional du Gôh, Kouassi Bodi Théodore. La presse n’ayant pas eu le droit d’assister aux débats, africanewsquick.info a pu tendre son micro aux têtes fortes de cette rencontre. Propos recueillis, dans l’ordre des interviews.

Gnagno Sakalou Noël (Noël Gnagno, RTI), Chef du village de Dodjagnoa et président de l’association des chefs du Canton Paccolo, président de la rencontre.
« Je voudrais vous dire que l’émotion m’étreint. Kakou Guikahué Maurice est un fils du canton Paccolo. Nous avons plusieurs cadres, mais c’est le plus illustre de nos cadres. Son parcours est impressionnant. Président national du MEECI, il a été ministre de la Santé. Il est aujourd’hui Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA. Il a occupé bien d’autres postes aussi importants les uns que les autres. Donc, c’est le plus illustre des fils du canton. Il est venu nous rencontrer pour dire « faisons table-rase du passé. J’ai donné des coups, vous en avez reçu. Moi, j’ai en reçu. Oublions tout ça, construisons notre canton et allons ensemble à la nouvelle Côte d’Ivoire, avec en premier mon soutien, avec vous les gardiens de la tradition ». Comme il est de coutume dans notre région, avant de dire de bonnes choses à quelqu’un, vous lui dites ce que vous avez de plus profond. Et ça, les gens ne l’ont pas manqué. Ils ont accepté. Le mot-clé de cette rencontre est qu’il veut désormais être « fils du canton ». C’est-à-dire, l’homme auprès de qui, tout le monde peut trouver satisfaction. La satisfaction n’est pas toujours pécuniaire. La satisfaction peut aussi être morale et de plusieurs autres ordres. Il a décidé d’être fils du canton, nous l’avons adopté, et nous voulons le voir agir. C’est dans l’action qu’il va nous dire « oui, j’ai pris l’engagement, je suis cet engagement et j’irai jusqu’au bout ». Donc, nous, nous prenons date aujourd’hui, c’est-à-dire dimanche 17 août 2014. Ce 17 août 2014, Guikahué décide d’être fils du canton Paccolo. Donc, à cette même date, nous, chefs de village du canton Paccolo, nous avons également décidé de l’adopter, de l’accompagner dans sa décision, mais nous ne voulons pas aller mentir aux populations de chaque village dans notre compte rendu. Donc nous avons aussi décidé qu’il nous assiste, qu’il pose les actes qui vont avec sa décision, c’est-à-dire, le fils qui est allé à l’école, qui est devenu grand et qui fait le retour sur investissement. Oui c’est un retour sur investissement. Et nous, nous sommes prêts à l’accompagner partout où besoin sera. C’est donc à lui de nous donner les armes et les arguments pour l’accompagner. S’il pose les actes en direction des populations, nous n’aurons plus rien à dire. Parce que chez nous, ce qui est bon, on le dit et ce qui n’est pas bon, on le dit également. Nous n’avons pas de secret. Il a la bénédiction des chefs du canton. Toutefois, il reste la grande bénédiction des populations dans son ensemble. Ça, c’est le côté délicat de la décision. Nous, chefs de village, nous avons pris la décision de le bénir. Mais il faut que les populations se reconnaissent aussi en lui. Et, c’est à lui de poser les actes pour nous aider à amener les populations à se reconnaître en lui. Tout le canton est composé de 22 villages, et à cette encontre, il y a eu 19 chefs titulaires et 3 chefs qui se sont fait représenter par leurs adjoints directs. Cela veut dire que nous avons beaucoup de considération pour lui. Nous voulons qu’il nous le rende, qu’il ne nous fasse pas mentir aux populations ».

Capitaine Kéhiakéhi Gbadja Florent (capitaine des FANCI, à la retraite), chef du village de Dougroupalégnoa
« Je suis tellement content que je ne sais pas vraiment ce que je vais dire pour le manifester. Nul ne pensait que réellement Guikahué serait ici. Avec la politique et autres considérations des uns et des autres avec en plus ce qui s’est passé ici, par le passé. Ce qui s’est passé n’est pas de sa faute. C’est un fils du canton qui était vraiment aimé, il était beaucoup admiré. Quand il était ministre de la Santé, il a réalisé pour le canton beaucoup de choses. Par exemple, le grand centre de santé de ce village (Dougroupalégnoa, ndlr), le centre de santé du village à 4km d’ici, tout ça, ce sont ses œuvres. Nous ne pouvons pas l’oublier. C’est en reconnaissance de ses œuvres dans le canton, et malgré ce qui s’est passé en politique, l’atmosphère tendu, dans ce canton, que lorsqu’il nous a présenté son candidat, Djédjé Bagnon, pour le Conseil régional, nous l’avons aussi adopté et voté massivement. Et Bagnon a été élu président du Conseil régional. Ça nous fait plaisir. Nous aimerions le rencontrer régulièrement pour échanger dans l’optique de développer nos villages du canton. Ce que je lui conseillerais, c’est qu’une fois arrivé à Abidjan, qu’il réunisse tous nos cadres, filles et fils ressortissants du canton, pour créer une union sacrée autour de sa personne comme nous, chefs des villages du canton, avons décidé de faire et de l’accompagner dans sa nouvelle vision du développement de notre canton. Je pense que nous allons agréablement le surprendre ».

Kakou Guikahué Maurice, Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, fils du canton Paccolo
« Mon premier sentiment de satisfaction, c’est que tous les chefs des 22 villages du canton sont venus à cette rencontre. 19 chefs titulaires et 3 sous-chefs. Ensuite, je leur ai dit que la voie politique que j’ai choisie, m’a permis d’avoir une promotion, j’ai été nommé Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, et que je suis venu leur donner cette promotion en tant que mes parents, même si nous sommes de chapelles politiques différentes, nous appartenons au même espace cantonal. Et qu’il leur appartenait de décider du comment exploiter cette promotion de leurs fils et frère dans l’intérêt commun du canton. Ils ont apprécié ma démarche et ont accepté ma promotion. Ils ont décidé de m’accompagner dans ma nouvelle vision du développement de notre canton. C’est ma deuxième satisfaction. Ils m’ont demandé de poser les actes pour mériter davantage leur confiance. C’est une première étape réussie dans la mission de réconciliation et de développement de tout le département que je me suis donnée. J’ai décidé d’aller par petits pas. Et ce premier pas me donne entièrement satisfaction ».

Source : africanewsquick.info

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