En Côte-d’Ivoire les autorités déterminées à juguler la violence urbaine

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Les autorités sécuritaires ivoiriennes montrent de plus leur détermination à juguler le phénomène de la violence urbaine qui a pris de l’ampleur ces derniers mois.

Pour le directeur général de la Police ivoirienne le général Brindou Mbia, ill convient de prendre la question à bras-le-corps compte tenu de l’ampleur du phénomène.

« Les forces de sécurité s’activent à accomplir leur devoir de sécurisation des biens et des personnes « , a noté le général Mbia.

UN PHÉNOMÈNE APPÉLÉ « LES MICROBES »

La violence urbaine a atteint des proportions alarmantes ces derniers mois avec le phénomène des « microbes », un gang composé d’ enfants âgés de 9 à 15 ans, qui commettent des attaques en masse et meurtres dans des quartiers d’Abidjan.

« Ces gamins prennent leur inspiration dans les fumoirs. Ils prennent leur dose de drogue grâce au fruit de leurs agressions », a expliqué le chef du Centre de commandement des opérations de sécurité (CCDO), une unité d’élite, le commissaire Youssouf Kouyaté.

Selon lui, le phénomène est combattu avec acharnement, et les forces de sécurité multiplient les patrouilles pédestres et motorisées.

Pour des observateurs, ce phénomène de gang d’adolescents est inspiré du film brésilien La cité de Dieu qui s’articule autour des agressions des enfants des « Favelas », les bidonvilles brésiliens.

122 MICROBES ARRÊTÉS

Pour montrer leur engagement à éradiquer le fléau dans la capitale économique ivoirienne, les forces de police ont mis en place une stratégie de lutte contre ces dangereuses bandes de mineurs.

La stratégie vient de porter ses fruits avec l’arrestation de 122 « microbes » dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, où le fléau a vu le jour.

Pour le directeur général de la police, le général Brindou M’ bia, la lutte contre les « microbes » ne va pas s’arrêter en si bon chemin.

« Nous allons intensifier la lutte. Nous sommes déterminés à atteindre l’objectif d’éradication du phénomène avec l’appui des populations qui ont compris la dangerosité de ces bandes. Elles ont commencé à collaborer avec la police », a indiqué le directeur général de la police le général Brindou Mbia lors d’une conférence de presse mercredi.

LA VIDÉOSURVEILLANCE POUR DYNAMISER LA LUTTE

Plusieurs mois auparavant, les autorités ivoiriennes avaient mis sur pied la vidéosurveillance dans les rues d’Abidjan en vue de contribuer à renforcer la sécurité.

Lors d’un entretien avec des journalistes début janvier, le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko avait fait état de l’importance de dispositif technologique.

« A travers ce dispositif électronique, nous aurons une idée claire des mouvements de personnes, nous saurons qui fait quoi », avait-t-il noté, faisant état de la nécessité de repérer ou de dissuader les individus suspects.

A en croire un expert, la vidéosurveillance dans les rues et lieux publics a fait chuter la délinquance de rue dans certains pays, et l’expérimentation en Côte d’Ivoire s’avère opportune.

« Ce dispositif qui est en train de s’installer de manière progressive va aider les forces de sécurité dans leur tâche, et va dynamiser la lutte contre l’insécurité urbaine », a fait remarquer l’expert, saluant l’effort des autorités sécuritaires ivoiriennes.

La pacification et la sécurisation de la capitale économique préoccupent les autorités sécuritaires du pays qui entendent doter les forces de l’ordre de moyens modernes et efficaces pour accomplir leur mission de protection de biens et de personnes.

Source: Xinhua

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