Par Patrice Allégbé
La « crise » née au sein du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, à la suite de la nomination d’un nouveau secrétariat général contesté par des membres, est « terminée », a déclaré mardi le porte-parole du groupe de médiation, Philippe Henri Dakoury-Tabley, face à la presse.
Les militants du FPI ont fait la paix sous la supervision du groupe de médiation
Des cadres du parti, notamment Laurent Akoun, secrétaire général sortant et Alphonse Douaty, vice-président dans l’ancien bureau, avaient « contesté le secrétariat général » et émis des « griefs à l’endroit de ce réaménagement » fait par le président Pascal Affi N’Guessan.
Ils avaient réfuté « le fait que Simone Gbagbo (épouse de M. Gbagbo), bien que demeurant à son poste, n’avait aucune charge » et « n’ont pas apprécié que trois membres du secrétariat général aient été rétrogradés » et neuf autres « exclus », a dit Henri Dakoury-Tabley.
Ceux-ci n’ont admis non plus que « le secrétaire général Laurent Akoun ait été prié d’accepter d’autres fonctions, et l’ajout de la nomination de 42 nouvelles personnes » au secrétariat général, organe en charge de l’animation du parti.
En s’autosaisissant de la situation de crise au Fpi, « le groupe de médiation n’avait qu’un seul objectif, le retour au calme et à la cohésion au sein du parti et à la cohésion par des négociations et la recherche de compromis », a rappelé M. Dakoury-Tabley.
« Le groupe de médiation s’est rendu compte qu’au-delà des questions de postes au sein du secrétariat général, il s’agissait en réalité d’un problème de gouvernance, de ligne et de stratégie du parti », a fait observer Henri Dakoury-Tabley, ancien gouverneur de la Bceao.
Il a été « fait une mention spéciale pour Akoun qui a accepté de ne plus être le secrétaire général et d’assumer ses nouvelles fonctions au niveau de la vice-présidence », a-t-il ajouté, insistant que cela n’était pas un « triomphalisme » mais « une grande victoire » pour le parti après un mois de crise.
Mme Simone Gbagbo a, quant à elle, été rétablie dans ses charges initiales, selon les recommandations du groupe de médiation, qui prône une « réintégration des neuf membres rétrogradés » et le « maintien » des 42 cadres promus au sein de la nouvelle équipe.
La médiation a demandé par ailleurs que les dirigeants actuels du parti forment un nouveau secrétariat et organisent avant la fin de l’année 2014 un congrès qui devrait entériner toutes les décisions concernant l’avenir du Fpi.
Pour sa part, le chef du parti de M. Gbagbo, Affi N’Guessan, a indiqué qu’il voudrait d’abord « remercier » les militants et les « féliciter pour l’intérêt qu’ils portent au parti, pour tous les actes et les manifestations en faveur de la cohésion ».
« Je dirai que leur pression, leur opinion ont certainement amené, nous qui sommes les premiers responsables, à faire les efforts nécessaires » et « je voudrais donc qu’ils restent vigilants, qu’ils conservent cette vigilance militante et qu’ils fassent confiance à la direction du parti », a-t-il poursuivi.
Il a assuré que la question de la libération de M. Gbagbo, détenu à La Haye dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne, est quelque chose d’ »essentiel qui a été aussi reflétée à travers cette crise », notant que cela sera « véritablement au centre » des préoccupations du parti.
Quatre groupes de médiation se sont constitués en vue de s’entremettre et ramener la paix entre les parties en litige, avec un groupe conduit par le préfet Jean-Baptiste Gnahoré, un second par Dano Djédjé, un troisième par le professeur Dédy Séri et le quatrième dirigé par Henri Dakoury-Tabley.
PAL/GBK
Alerte-info.net
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