Ils ont gagné la bataille. Ils ont fini par avoir sa peau. C’est le moins qu’on puisse dire, car le natif de Bongouanou règne désormais, mais sans véritablement gouverner le Fpi. Affi N’guessan, c’est de lui qu’il s’agit, a été littéralement dépouillé de toutes ses prérogatives de président du Frontpopulaire ivoirien. La nouvelle est tombée hier comme un coup de massue sur le clan Affi. En effet, le verdict rendu, par le comité dirigé par Henri Dacourey-Tabley, sonne comme un sanglant désaveu pour le président statutaire du parti fondé par Laurent Gbagbo. Sans porter de gand, le comité de médiation a demandé à Affi de rétablir Simone Ehivet Gbagbo dans ses fonctions. Aussi, la déclaration publiée par ce comité, sans ambages, réhabilite tous les cadres du secrétariat général rétrogradés récemment par Affi et réintègre tous les cadres du secrétariat général exclus. Au titre des principes de la solidarité, la médiation recommande de réaffirmer à chaque occasion, la volonté et l’engagement du FPI d’œuvrer pour la libération de Laurent Gbagbo, de définir et de mettre en œuvre, de manière consensuelle dans les organes du parti, une stratégie de lutte appropriée pour sa libération et de pourvoir, dans les meilleurs délais, le poste de secrétaire national chargé de la libération du pensionnaire de la prison de Scheveningen dans le quartier pénitentiaire de la Haye. Comme il fallait s’y attendre, désormais, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo ne pourra plus prendre, en sa qualité de président statutaire, seul les décisions. « Il a été décidé de procéder à des consultations appropriées au sein de la direction du Fpi, avant tout réaménagement et nomination dans les différents organes, surtout lorsque ces mouvements sont de grande ampleur ou concernent des postes sensibles », peut-on lire dans la déclaration. Dernier coup de tonnerre, il a été décidé de l’organisation d’un Congrès avant la fin de l’année 2014. Non sans ajouter que le président du Fpi sera élu exceptionnellement par le Congrès et non par les assemblées fédérales comme le prévoient les textes. « La médiation recommande d’éviter de vider le Congrès de tout contenu, en prenant, avant sa tenue, certaines grandes décisions de nature à engager irrémédiablement le parti », peut-on lire dans la décision du comité de médiation. In fine, Pascal Affi N’guessan ne peut plus engager le parti à la rose pour des questions importantes. Face à ces décisions, le ‘’patron’’ de l’establishment bleu est resté sans voix. « Ce qui est fondamental, c’est la paix retrouvée dans la famille du Front populaire ivoirien. C’est une démonstration de la vitalité et de la capacité du Fpi à surmonter ses contradictions internes, même les plus fortes.Je voudrais saluer les camarades qui ont adressé la pétition au comité de contrôle et qui a servi de base à l’initiative de cette médiation. Je voudrais leur dire merci pour leur hauteur de vue et leur engagement au service du parti, puisqu’ils ont permis que toutes les questions qu’ils ont évoquées trouvent des solutions pour permettre au Fpi d’aller de l’avant » a dit Affi, qui a visiblement du mal à cacher sa gêne. Comme on le voit, on s’achemine assurément vers la fin de la dissension entre les héritiers politiques du Machiavel des Lagunes. Mais à quel prix ? C’est Affi N’guessan qui en sort littéralement battu et spolié de tout pouvoir. Les faucons ont eu raison de l’ancien maire de Bongouanou. Rappelons que la crise a débuté dès l’annonce du réaménagement du secrétariat du Fpi le 04 juillet 2014. Lequel n’a pas rencontré l’adhésion des extrémistes du parti qui ont exprimé leur mécontentement.
FT
Le Patriote
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