Par Patrice Allégbé
Des importateurs de véhicules d’occasion et des transitaires ont bruyamment manifesté vendredi devant le guichet unique automobile d’Abidjan pour dénoncer des « lenteurs » au niveau de la pose des plaques et du retrait des cartes grises, ont rapporté des témoins sur place.
« On a manifesté » et « fait un arrêt de travail », obligeant les agents de Quipux, structure en charge de l’édition des titres de transports, à « sortir des bureaux jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé », a dit Henri Konan, président de la Fédération des syndicats des importateurs de véhicules d’occasion (Fsivo-Ci).
Selon M. Konan, ceci « est la preuve qu’il n’y a pas eu de transition » entre l’ex- Société nationale des transports terrestres (Sonatt) et la firme colombienne Quipux, qui utilise de « nouvelles techniques et qui a du mal à s’adapter avec ce qui se passait ici ».
Après des échanges qui ont abouti à un « compromis » avec l’organisation syndicale, il a été « demandé à Quipux d’éditer les cartes grises de samedi à dimanche » afin de commencer à poser les plaques des véhicules lundi, a-t-il indiqué.
« Si lundi, on vient et que la situation ne s’améliore pas, on reprendra » encore le mouvement, a affirmé Henri Konan, se félicitant que les agents aient « repris » le service à la suite des discussions avec la direction du guichet unique automobile.
Ce « blocage » a fait que « depuis près d’un mois, il n’y a pas d’immatriculation de véhicules », a ajouté M. Konan, déplorant qu’il y ait à ce jour « au moins 2.000 véhicules » qui attendent de passer au guichet unique automobile pour la pose des plaques.
« On essaie tant bien que mal de trouver des solutions mais ça piétine (…) Ce qui aujourd’hui a suscité une réaction des opérateurs », parce que « les uns et les autres n’arrivent même plus à rentrer en position de leurs véhicules depuis que l’opérateur Quipux a été admis au sein du processus d’immatriculation », a-t-il poursuivi.
Approchée maintes fois, la direction du guichet unique automobile, sise à Vridi, au sud de la capitale économique ivoirienne, n’a pas voulu se prononcer sur cette question.
Depuis le 20 juillet, Quipux, désormais en charge de la production et de la délivrance des titres de transports, a pris officiellement le relais pour l’édition des cartes grises et l’immatriculation directe des véhicules importés.
Les importateurs et transitaires, qui notent un rythme d’immatriculation en dessous de 100 à 200 par jour comme auparavant, souhaitent que l’opération atteigne sa vitesse de croisière pour éviter des pertes de temps et des frais additionnels de magasinage au port.
PAL/GBK
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