Un sommet spécial se tient aujourd’hui, vendredi 1er août, à Conakry, en Guinée. Il réunit les quatre pays membres de l’Union de la rivière Mano. Trois d’entre eux sont touchés par l’épidémie d’Ebola depuis le début de l’année : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Des quatre pays concernés, seule la Côte d’Ivoire est encore épargnée.
Epargnée par le virus Ebola depuis son apparition pour la première fois en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire s’est mise en alerte dès que la survenue de l’épidémie a été rendue officielle en mars dernier. L’objectif était d’éviter la contagion qui viendrait de la Guinée ou du Liberia, les deux pays voisins de l’Ouest touchés par l’épidémie, mais aussi de se tenir prête à réagir en cas d’apparition de la maladie, pour l’enrayer rapidement. Ce que visiblement la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone ne parviennent pas à réussir, malgré la réunion des ministres de la Santé de toute l’Afrique de l’Ouest début juillet à Accra au Ghana, à l’initiative de l’OMS.
Les autorités ivoiriennes, qui craignent toujours des risques de propagation du virus Ebola, au point de bloquer il y a quelques jours, à la frontière, un convoi de 400 rapatriés du Liberia, ont refusé de fermer les frontières de l’ouest, en expliquant que c’est aux pays touchés de le faire. Le Liberia, qui a fermé la plupart des siennes il y a deux jours, a aussi décrété la fermeture de tous ses marchés et écoles situés près des frontières.
Coordination avec le Burkina Faso
Avec son voisin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire s’est engagée hier, jeudi, à la faveur de la quatrième conférence au sommet du traité d’amitié et de coopération Burkina-Côte d’Ivoire, à renforcer la surveillance épidémiologique et le contrôle sanitaire aux frontières des deux pays, où le flux migratoire est immense. Les voyageurs des pays déjà touchés par le virus seront, par exemple, systématiquement recensés.
Sur le plan intérieur, le gouvernement ivoirien dit avoir installé des postes avancés de surveillance dans les départements de l’ouest du pays. Mais l’interdiction de consommer du gibier ou « viande de brousse », globalement respectée au début de l’épidémie dans les pays voisins, connaît aujourd’hui des entorses dans certaines parties de la Côte d’Ivoire.
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