Par Patrice ALLEGBE
Une population cible de trois millions d’Ivoiriens « n’ont pas de carte d’identité » nationale, a affirmé vendredi à Abidjan le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, indiquant que « 7.000 enrôlements » ont déjà été enregistrés après deux semaines de reprise de l’opération, face à la presse.
« Il y a une population cible de trois millions d’Ivoiriens qui n’ont pas de carte d’identité et donc avec la reprise de l’opération, nous allons pouvoir satisfaire » les pétitionnaires, a dit Hamed Bakayoko, lors d’une remise symbolique des premières pièces d’identité.
Aujourd’hui, les Ivoiriens, estimés à 23 millions, devraient « savoir qu’en Côte d’Ivoire, on peut tous les jours se faire produire sa carte nationale d’identité », dont l’opération avait été interrompue après la grave crise postélectorale qu’a connue le pays.
« Pendant de longues années, ça été un parcours du combattant, un problème politique, (mais) aujourd’hui nous avons ramené cette question à sa dimension purement technique », a-t-il ajouté.
Il a encouragé chaque citoyen à avoir sa pièce d’identité, afin de pouvoir effectuer plus facilement certaines opérations pour lesquelles ce titre est exigé, tout en assurant que l’Office national d’identification (Oni), en charge de la production, s’attelait à « réduire » le délai d’un mois pour acquérir ce document.
M. Bakayoko a signalé que « quelques pétitionnaires ont essayé d’avoir frauduleusement la carte, mais elles ont été découvertes et toutes les personnes qui viendront avec de faux papiers seront poursuivies devant les tribunaux », soulignant que cette carte « est sécurisée » ainsi que le processus de sa délivrance.
L’Oni, un établissement public à caractère industriel et commercial, a pour mission de délivrer la carte nationale d’identité (Cni), l’attestation d’identité pour les nationaux et les non nationaux, la carte de résident et le titre provisoire de séjour.
Sa population cible concernant les cartes d’identité, vise essentiellement les Ivoiriens âgés de 16 ans et plus, selon les conditions d’enrôlement, qui mentionnent que l’intéressé devra s’acquitter d’un timbre de 5.000 Fcfa au trésor, déposer un certificat de nationalité et un extrait de naissance.
Cette opération « permanente » qui a débuté depuis deux semaines dans le District d’Abidjan, devrait bientôt s’étendre à l’intérieur du pays, où les pétitionnaires pourront acquérir leurs cartes d’identité dans des centres d’enrôlement ou les sous-préfectures.
PAL/GBK
Avec alerte-info.net
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