Par Patrice Allégbé
Les statuts régissant la Cour pénale internationale (CPI) « n’interdisent pas à une personne détenue d’écrire un livre », a fait observer son porte-parole, Fadi El Abdallah, dans une note à Alerte-info.
« Les règles n’interdisent pas à une personne détenue d’écrire un livre », par contre les parties ont la possibilité « d’examiner son contenu et de vérifier s’il y a lieu ou non d’utiliser certains de ses éléments dans le cadre de la procédure », a précisé M. Fadi.
Selon lui, l’ouvrage « Pour la vérité et la justice », présentant l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, en détention à La Haye, comme « co-auteur », avant d’être réédité sous le nom du journaliste-écrivain français François Mattéi, n’entache en rien la procédure judiciaire.
Dans ce livre, paru fin juin 2014, l’ancien président ivoirien se lâche sur des dirigeants politiques français. Il confie avoir « financé » la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 2002 et note à propos de Nicolas Sarkozy, qu’ »à la place des idées, il y a l’arrogance ».
L’ancien président ivoirien révèle par ailleurs qu’il accueillait à son hôtel, à chaque fois qu’il était à Paris, l’actuel chef d’Etat français François Hollande, de qui il dit n’avoir « jamais rien attendu et n’en attend rien ».
En Côte d’Ivoire, cet ouvrage est en rupture de stock depuis sa sortie. Les lecteurs peuvent en acquérir à la suite d’une commande auprès des librairies ayant des relations avec la maison d’édition, basée en France.
Poursuivi pour quatre « charges de crimes contre l’humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains, tentative de meurtre et persécution) », les juges de la CPI ont confirmé le 12 juin, à la majorité, les chefs d’accusation pesant contre M. Gbagbo, renvoyant l’ex-président ivoirien en procès.
PAL/GBK
Avec Alerte-info.net
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