Une notification du CNP portant suspension pour 12 parutions est parvenue Vendredi 25 Juillet 2014 au siège du journal. Elle prend effet à compter du Samedi 26
Juillet 2014. La décision fait suite à saisine de l’ex Directeur de Publication qui prétend sans raison être propriétaire du titre, et qui réclamait la suspension du journal et le droit d’exploiter le titre L’Intelligent d’Abidjan au mépris des dispositions de la loi 2004 sur la presse. Sans avoir encore pu selon lui, statuer sur le fond le CNP s’en tient à des questions de forme et de procédures pour suspendre l’IA parce que le DG a estimé que cet organe de régulation est incompétent pour connaître de cette affaire, qui doit être renvoyé de son point de vue devant le tribunal. Le CNP suspend donc l’IA à cause principalement de la position de son DG, qui après avoir répondu à deux convocations a émis de fortes réserves sur les méthodes de travail du CNP et sur les restrictions imposées à la présence de l’avocat de l’entreprise éditrice (Socef Ntic) de l’intelligent d’Abidjan lors des auditions au cours desquelles il avait déclaré : » Moi-même je ne suis pas le propriétaire du titre qui est une propriété de la société d’édition. Je suis propriétaire à hauteur de mes parts, comme les autres associés. Et il se trouve que l’ex DP n’est pas actionnaire et ne dispose pas d’une convention de cession du titre. » Lakpé et le Cnp voulaient organiser une confrontation qui a avorté la première fois, par leur carence dans la convocation adressée. Par la suite le DG de l’IA a indiqué que faute de garantie du respect de ses droits et intérêts, il n’était plus en mesure de répondre à de nouvelles convocations sans la présence de son avocat-conseil, dont les interventions au cours des débats donnaient du fil à retordre à Raphaël Lakpé. N’ayant pas obtenu de garanties expresse malgré sa requête, le DG a alors refusé de répondre à une autre convocation. Voilà son crime! Un crime pour lequel tout un journal est suspendu pour 12 parutions, et pour lequel des emplois sont dangereusement mis en péril. Quelle est la faute professionnelle sanctionnée en l’espèce ? Les textes régissant le CNP n’autorisent point type d’abus ? Sanctionner pour des questions de forme, avant de connaître (pour la prospérité selon M. Lakpé) dans le fond l’affaire, voilà la démarche du CNP! Contacté depuis Paris où il se trouve pour recevoir un prix de meilleur manager presse, et alors qu’il est en partance pour Washington , le DG Alafé Wakili a déclaré : « Quand nous avons fait état de l’acharnement du Cnp contre nous depuis 2013, personne n’y a cru. Cette décision abusive et arbitraire nous réjouit, car elle est une autre preuve indiscutable de cet acharnement, en ce sens qu’elle n’est fondée sur rien, comme les autres. Je m’y attendais plus ou moins. Cette suspension pousse Lakpé et les siens à dévoiler leurs sombres desseins, qui consiste à se servir d’une institution pour régler des comptes personnels. Il s’agit d’un total abus de pouvoir, d’un déni de droit. Pour l’heure nous ne comptons pas faire appel; nous allons consommer la décision et voir ce qu’ils vont dire dans le fond. En réalité, ils n’ont rien à dire dans le fond. Il n’y a aucun texte, aucun élément pour déclarer que l’ex DP est le propriétaire du titre car cette décision éventuelle, lorsqu’elle sera soumise aux tribunaux sera annulée. Comme ils ne peuvent rien faire dans le fond, ils décident de frapper l’IA pour la forme, en prenant prétexte de mes réserves fondées sur leur parti-pris contre ma personne et le journal. Dans leur décision de sanction de 6 mois qui vient de prendre fin, ils ont falsifié les PV et mes propos. Je ne voulais plus leur donner l’occasion de travestir ma parole. J’ai donc refusé d’aller vers eux, quand ils ont récusé mon avocat. Ce refus de faire appel, tout comme le refus de lancer un autre titre sur le marché pour combler les deux semaines d’absence de l’Intelligent d’Abidjan, et même pour laisser tomber le titre en exploitant un autre journal, car la science et le talent, ne se trouvent pas dans le titre d’un journal, est une forme de protestation morale et de mépris souverain contre ce qui apparaît visiblement comme une forfaitaire de plus, de la part d’une structure en manque de crédibilité. La postérité et l’histoire jugeront. D’ici là les attentes de réforme de la loi sur la presse, devraient intégrer ces dérives et abus du CNP, pour y mettre fin à l’avenir « .
Pour la postérité! La lutte continue!
L’IA
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