Dépolitiser la nouvelle Cei. Tel est l’objectif de la saisine, par l’Action pour la promotion des droits de l’homme (Apdh), de la Cour africaine des droits de l’homme. L’annonce a été faite, hier, au cours d’une conférence de presse animée par le président de l’Apdh, Eric Aimé Semien. « Par requête en date du 9 juillet dernier, le bureau exécutif national de l’Apdh a saisi la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples contre l’Etat de Côte d’Ivoire à propos de la loi n°2014-335 du 05 juin 2014 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la nouvelle Commission Electorale Indépendante en Côte d’Ivoire » a déclaré Eric Aimé. Cette saisine, assure-t-il, ne vise personne et aucune institution. Pour lui, la nouvelle loi promulguée par le président de la République relative à la Cei est dominée par
les politiques. « Pour l’Apdh, la composition de la Cei, tant au niveau de la commission centrale que des commissions régionales, départementales et sous préfectorales fait la part belle aux acteurs politiques, toutes tendances confondues » s’est-il convaincu. Dans l’impossibilité juridique de saisir le conseil constitutionnel ivoirien, l’Apdh, à en croire son président, a saisi ladite cour, car la Côte d’Ivoire a ratifié la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Selon Eric-Aimé Semien « On n’a pas encore tiré les leçons des violences autour des questions électorales et dues en bonne partie à la politisation de la Cei. Il est temps de comprendre que la Cei ne sert pas à faire gagner ou perdre des élections, mais constitue plutôt un gage de transparence et de fiabilité des élections, et devrait par conséquent être animée par des acteurs qui n’ont pas d’intérêts politiques». Non sans indiquer qu’il faut mettre en minorité les acteurs politiques parce que les conditions d’impartialité et d’indépendance ne sont pas réunies.
Le Patriote
FT
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