LIDER News
Invité du Cercle Frédéric Bastiat, le président de LIDER a donné une conférence-dinatoire devant une centaine de libéraux européens sur le thème : «Tradition étatiste et actuelle croissance économique en Afrique : les leçons de la liberté» lors du 6ème weekend de la Liberté qui s’est tenu à Saint-Paul-Lès-Dax en France.
Revenant sur les performances économiques du continent, qui en treize ans, est passé du qualificatif «sans espoir» à celui «d’espérance» à la une du magazine britannique The Economist, le Pr. Mamadou Koulibaly a fait le point des investissements qui arrivent en Afrique (origine, secteurs et pays bénéficiaires).
Il a relevé que le mauvais environnement des affaires et la tradition étatiste sont les causes de la timide hausse des flux d’investissements, malgré une croissance qui n’est pas le résultat du marché mais est principalement tirée par la Chine, qui préfinance partout les travaux publics qu’elle réalise et une dette souveraine en eurobonds contractée par des contrées notées B1 qui ont toutes déjà le statut de pays pauvres très endettés (ppte). Cette croissance artificielle dans des pays sans investissements productifs, caractérisés par des déficits publics et extérieurs chroniques, présente des risques que les investisseurs compensent en exigeant des taux d’intérêt élevés sur les titres de la dette.
Déplorant que les Etats africains se financent plus facilement que les entreprises en s’accaparant l’épargne des ménages et le profit des entreprises à travers une pression fiscale accrue, qui entraîne de facto une diminution décourageante du retour sur investissement de ceux qui peuvent et veulent investir, le président de LIDER a démontré que la croissance africaine provoque un chômage croissant et une explosion excessive du coût de la vie, devenant par là-même une croissance appauvrissante.
Pour sortir de ce cercle vicieux, il faudrait non seulement des réformes incitatives du cadre régulateur qui améliorerait le climat des affaires en Afrique et permettrait l’émergence de marchés financiers, mais également que les décideurs locaux et les partenaires extérieurs parient résolument sur une stratégie de développement par le secteur privé, loin de la conviction que les créations d’emplois dans un pays doivent provenir d’emplois crées, aidés ou subventionnés par le secteur public et des bricolages du partenariat public/privé actuellement en cours, notamment en Côte d’Ivoire, qui donnent lieu à toutes les dérives clientélistes.
Concluant que pour la création de richesses, le capitalisme des Etats ne peut pas remplacer l’économie de marché fondée sur la propriété privée, le candidat à l’élection présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire a ensuite répondu aux questions de l’auditoire, parmi lequel l’on remarquait la présence des grandes figures du libéralisme français comme le Pr. Jacques Garello de l’Aleps, Damien Theillier de l’Institut Coppet, Max Falque de l’Icrei ou Patrick Casanove du Cercle Frédéric Bastiat. Après trois heures d’échanges, c’est sous des salves d’applaudissements que la conférence s’est achevée, certains participants regrettant que «La France n’ait pas dans ses rangs un homme politique de la stature du Pr. Koulibaly, qui permettrait aux libéraux français d’enfin conquérir le pouvoir pour mettre en place des politiques réformatrices simples, rationnelles, efficaces et courageuses.»
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Les commentaires sont fermés.