« Je ne sais pas ce que c’est la justice des vainqueurs »
Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a déclaré, jeudi, que les crimes de sang de la crise post-électorale, concernent les deux « côtés », assurant que la « justice sera la même » pour tous.
M. Ouattara répondait à une question sur « la justice des vainqueurs » lors de la conférence de presse qu’il a co-animée avec François Hollande, son homologue français à l’issue du forum économique franco-ivoirien, organisé à la faveur de la visite officielle de M. Hollande en Côte d’Ivoire.
« Je ne sais pas ce que c’est la justice des vainqueurs qui n’existe pas d’ailleurs en Côte d’Ivoire » a dit Alassane Ouattara, affirmant « hérité d’un système où on dénombre 600 juges pour 22 millions d’habitants », contrairement, à des pays comme le Sénégal , moins peuplé mais qui compte « 1200 juges ».
Selon M. Ouattara, la lenteur observée dans les procédures de justice relève moins d’une quelconque impunité d’un camp que des « trois catégories » des crimes commis.
«Pour les crimes économiques, les personnes concernées bénéficient d’une mise en liberté provisoire. Ce sont ceux qui ont usurpé le pouvoir pour attaquer les banques ivoiriennes et françaises y compris la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) lors de la crise post-électorale » a-t-il expliqué.
La deuxième catégorie de prévenus concerne, selon M. Ouattara, « les crimes de déstabilisation ». « Dans ce lot, on retrouve tous ceux qui ont tenté de déstabiliser les institutions » a indiqué Alassane Ouattara, soulignant que « ceux-là n’ont rien à voir avec la crise post-électorale ».
La dernière catégorie concerne les « deux côtés ». Il s’agit des « crimes de sang » pour lesquels, « le rapport de la commission d’enquête est entre les mains de la justice qui ouvrira, des procès en octobre » a assuré le chef de l’Etat ivoirien, rassurant que « la justice sera la même pour tous ».
« Quand quelqu’un est pris en train de tuer, c’est normal qu’il aille en prison » a poursuivi M. Ouattara, précisant que « personne n’est au-dessus de la loi ». La crise post-électorale de novembre 2010 à avril 2011 a fait, officiellement, au moins 3000 morts en Côte d’Ivoire.
HS/ls/APA
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