Avant le Niger et le Tchad, François Hollande en Côte d’Ivoire

1025304_hollande-entame-sa-tournee-africaine-par-la-cote-divoire-web-tete-0203646090235_660x352p

Hollande entame sa tournée africaine par la Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat arrive aujourd’hui à Abidjan pour parler notamment d’économie. Il se rendra ensuite au Niger et au Tchad.

Par Michel de Grandi  Journaliste, service international

C’est une première. François Hollande effectue une visite officielle en Côte d’Ivoire, première étape d’une tournée qui doit le conduire ensuite au Niger pour terminer avec le Tchad.

Si les deux dernières étapes sont consacrées à la sécurité et au lancement d’une nouvelle opération anti-terroriste au Sahel, en Côte d’Ivoire, le président français doit aussi parler économie. Le chef de l’Etat se rend à Abidjan accompagné en effet d’une délégation d’une cinquantaine d’hommes d’affaires qui participeront, en marge de la visite officielle, à un forum économique centré sur le développement durable. «Il était important que le président se rende en Afrique francophone pour des raisons autres que militaires », explique Etienne Giros, président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN).

Le choix de la Côte d’Ivoire ne tient pas au hasard. En même temps que le retour au calme politique avec la légitimation d’Alassane Ouattara comme président de la République, l’économie flirte depuis trois ans avec des taux de croissance oscillant entre 8 % et 10 %, une performance saluée par les institutions internationales. « Il s’agit essentiellement d’une phase de rattrapage », souligne pour sa part Kadi Fadika, directrice générale de la société de Bourse SGI Hudson, tout en se félicitant des investissements dans les infrastructures « après dix ans » de carence. « Nous somme contents que ce rattrapage arrive. Mais il va falloir attendre le redémarrage de la consommation pour parler de vrai redémarrage. Or celui-ci ne devrait pas se produire avant 2016 », poursuit la femme d’affaires.

Présidentielle en 2015

Tout irait pour le mieux sans l’élection présidentielle prévue pour octobre 2015. D’abord parce que, durant les six mois précédant l’échéance, l’économie a tendance à marquer le pas, victime d’un attentisme généralisé. Ensuite parce que les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo, aujourd’hui en attente de son procès alors qu’il est accusé de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), sont toujours susceptibles de manifester leur opposition. « On croise les doigts pour qu’il n’y ait pas d’étincelle » et de nouveau une crise, avance un expert.

D’autant que l’échéance électorale n’est pas le seul bémol à la situation actuelle. « La réconciliation politique n’a pas eu lieu et le désarmement n’est pas totalement terminé », assure Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Iris. Un retour à la violence est toujours possible. Qu’importe, les Français espèrent conforter leurs positions en dépit de l’afflux de capitaux marocains et chinois. « La relation franco-ivoirienne demeure importante. La venue de François Hollande n’est pas une visite parmi d’autres », poursuit Kadi Fadika. Certes, la part de marché a baissé, mais Paris demeure le premier investisseur étranger avec 800 entreprises, dont 160 sont des grands groupes. Bouygues construit actuellement le troisième pont enjambant la lagune d’Abidjan. Aujourd’hui, les entreprises hexagonales sont à l’origine d’environ la moitié des recettes de l’Etat et d’un tiers du PIB ivoirien.

http://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0203646291866-hollande-entame-sa-tournee-africaine-par-la-cote-divoire-1025304.php

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0203646291866-hollande-entame-sa-tournee-africaine-par-la-cote-divoire-1025304.php?D4KpddjCTITrAX34.99

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.