Côte d’Ivoire – Les 5 plus grandes violations de la constitution par Alassane Ouattara

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Sciemment occulté dans ce billet, la Déclaration de son patrimoine toujours abonnée aux calendes grecque.

En octobre 2015, les ivoiriens seront à nouveau appelés à élire leur président de la République. Si dans les différentes chapelles politiques l’heure est aux derniers réglages, Le RDR a déjà son Champion en la personne du président sortant Alassane Ouattara. Mais avant de lui donner un nouveau mandat, il faut d’abord juger son bilan pendant son premier mandat. Dans cet exercice qui connaitra plusieurs étapes et explorera tous les domaines de la vie du pays, nous essayerons de faire une lecture objective de son séjour à la tête de l’Etat. Pour cette première, nous jugerons son rapport aux lois et règlements en vigueur en Côte d’ivoire.

1-La Présidence du RDR (Article 54 de la constitution)

Depuis le 11 Avril 2011, Alassane Ouattara est le Président de la République de Côte d’ivoire or en même temps il reste et demeure le Président statutaire du RDR son Parti politique. Pourtant en son article 54 la Constitution de l’Etat de Côte d’ivoire stipule clairement que « Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de Parti Politique. »

2-Sa Candidature en 2015 (Article 35 de la constitution)

Le Président Ouattara n’a pu faire acte de candidature à une élection présidentielle en Côte d’ivoire que grâce à des dispositions spéciales prises par Laurent Gbagbo sur demande de Thabo Mbeki qui en tant que médiateur avait décelé que s’était le nœud de la crise ivoirienne. Depuis l’an dernier le président Ouattara ne fait pas mystère de sa volonté de briguer un second mandat. Or en son article 35 la constitution ivoirienne stipule que «…Le candidat à l’élection Présidentielle doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. Il doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne…» Ce faisant, il importe de rappeler ici que, la nationalité de ses parents et la sienne continuent de nourrir la polémique dans les chaumières en Côte d’ivoire. Des documents crédibles et accessibles ici et ailleurs attestant sans équivoque de ce qu’il a été déclaré comme Voltaïque au début de sa carrière au FMI et dans certaines universités Américaines. Comment donc étant Burkinabé par le Passé, il pourra être candidat à la Présidence Ivoirienne ?

3-La torture dans les prisons (Article 3 de la Constitution)

En son article 3 la constitution ivoirienne stipule « Sont interdits et punis par la loi, l’esclavage, le travail forcé, les traitements inhumains et cruels, dégradants et humiliants, la torture physique ou morale, les violences physiques et les mutilations et toutes les formes d’avilissement de l’être humain.»
Cependant sans que le Chef de L’Etat ne réagisse ou ne sévisse de quelque façon que ce soit, la torture est devenue une règle et une pratique courante dans les prisons et autres lieux de détentions en Côte d’ivoire. En témoignent : La lettre de protestation que l’ONG internationale Human Right Watch a adressé au président Hollande en visite officielle en Côte d’ivoire dans laquelle elle dénonce avec énergie la banalisation de la torture et l’impunité en Côte d’ivoire sous l’onction des autorité. Nous nous souvenons encore des vidéos sur les réseaux sociaux de Pascal Affi N’guessan et Michel Gbagbo faisant des pompes sous les regards hilaires et menaçants de leur Geôliers à Bouna. Nous nous souvenons des témoignages de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur leurs conditions de détention en Côte d’ivoire. Quid de ces milliers d’autres prisonniers politiques anonymes qui peuplent les pénitenciers ivoiriens ?

4- Le rattrapage Ethnique (Article 10 de la constitution)

Dans une interview accordée au journal « L’Express » le 25 janvier 2012, à la question de savoir pourquoi tous les postes clés de responsabilité de la République étaient attribués aux ressortissants du nord, le chef de l’Etat a laconiquement répondu « Il s’agit d’un simple rattrapage ethnique… » Or en son article 10 la constitution stipule : « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses idées. Toute propagande ou action ayant pour but ou pour effet de faire prévaloir un groupe social sur un autre, ou d’encourager la haine raciale ou religieuse est interdite.»

5-Détentions Arbitraires (Article 22 de la Constitution)

Constitution de l’Etat de Côte d’ivoire Article 22 « Nul ne peut être arbitrairement détenu. Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’une procédure lui offrant les garanties indispensables à sa défense.» Mais à combien de centaines voire de milliers on estime ceux qui croupissent dans les prisons de Côte d’ivoire sans jugement aucun, et qui ont pour seul tort d’appartenir au camp politique adverse ?

Par : Augustin Armel MINKA

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