Quelques jours après l’élimination de la Côte d’Ivoire dès le premier tour de la Coupe du Monde, Sabri Lamouchi est revenu sur les raisons de cet échec sur le site de la CAF.
Il s’en est fallu de quelques secondes pour que la sélection ivoirienne n’atteigne les huitièmes de finale du Mondial pour la première fois de son histoire. Une erreur de marquage, une faute stupide dans la surface et un penalty transformé par Samaras envoyait la Grèce au second tour. Il ne restait même pas assez de temps pour tenter une révolte, esquisser une dernière attaque. La fin d’une aventure commune pour la génération dorée incarnée par Didier Drogba et Yaya Touré. Dans la foulée, le sélectionneur Sabri Lamouchi annonçait son départ et les langues se déliaient au sein des Éléphants à l’image de Gervinho.
Quelques jours après ce cuisant revers, le technicien français a choisi l’arbitrage et l’inexpérience pour justifier cette sortie de route imprévue. « On sort sur un penalty plus qu’imaginaire à 30 secondes du rêve de tout un peuple, lâche l’ancien joueur d’Auxerre, interrogé par le site de la Confédération Africaine de Football (CAF). Tout le monde observe aussi qu’il y a des erreurs d’arbitrage qui sont généralement en faveur des grandes nations et rarement en faveur des petites. Il y a un ou deux penalties en notre faveur qui ont été ignorés. Un ou deux cartons qui ont été distribués injustement. Nous avons aussi manqué de maturité. Je pense que dans les 5 dernières minutes, on ne devrait plus chercher à aller marquer un second but, mais essayer de conserver le ballon et ne pas le perdre. La Coupe du Monde est du haut niveau. Et dans ce genre de compétition, il y a de petits détails qui restent importants. »
Bon vent aux Éléphants
Critiqué pour ses changements en cours de partie et les sorties notamment de Drogba et Gervinho, l’intéressé se défend d’avoir fait le mauvais choix. « Nous avons manqué d’expérience, de malice, de maturité et de culture défensive à ce moment de la partie, c’était d’être efficace. Si je ne les faisais pas et qu’on prenait un but, après, nos chances auraient pu être complètement anéanties, affirme-t-il. Quand j’ai fait entrer Wilfried Bony, on s’est retrouvé du coup avec cinq joueurs à vocation offensive (Didier Drogba, Kalou Salomon, Gervinho, Bony et Yaya Touré), qui sont très peu portés sur les efforts défensifs. A deux ou trois reprises, on aurait pu prendre un but et connaître le K-O. J’ai préféré retrouver l’équilibre en faisant entrer un milieu de terrain. »
Qu’est-ce qui aurait pu donc mieux se passer pour coach Sabri ? « Pendant deux ans, j’ai travaillé dans un contexte qui n’était pas facile, regrette-t-il. Je n’ai jamais cessé de travailler dans l’intérêt du football ivoirien. Et j’ai été très honoré et fier de représenter les Éléphants. J’aimais les joueurs. Les fruits de notre travail ont commencé à payer. On a rajeuni cette équipe, on a senti des qualités . Les joueurs auraient mérité d’aller en huitième de finale, c’est pour cela que j’ai beaucoup de tristesse… J’ai un goût d’inachevé. J’ai voulu faire en sorte que les Éléphants puissent faire rêver toute la Côte d’Ivoire et ils ont travaillé plus qu’ils ne l’ont jamais fait. Ils se sont préparés comme ils ne l’ont jamais fait, mais on s’est rendu à l’évidence que le football de haut niveau se jouait sur des petits détails. Je souhaite à la Côte d’Ivoire et aux Éléphants le meilleur pour demain. »
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