Par Patrice Allégbé
Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, souhaite que le chef de l’Etat français, François Hollande, attendu le 17 juillet à Abidjan, « pèse de tout son poids pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix », a dit jeudi son leader Affi N’Guessan, face à la presse.
Si le Fpi avait l’occasion de rencontrer M. Hollande, le parti l’inviterait à « peser de tout son poids pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix et la stabilité », vu les relations historiques et économiques entre les deux pays, et le « rôle » que la France a joué au cours de ces dix dernières années dans la situation politique du pays, a déclaré Affi N’Guessan.
M. Affi, qui répondait à une question d’un journaliste sur l’arrivée de M. Hollande à Abidjan, a estimé que cette démarche pourrait amener les autorités ivoiriennes à s’engager « sincèrement dans le processus de réconciliation nationale pour que la démocratie soit effective et que la Côte d’Ivoire soit un Etat sans prisonnier politique ».
Pour le parti de Laurent Gbago, les opposants politiques devraient « bénéficier de la liberté d’expression, d’opinion et de circulation, parce que c’est dans ce cadre que manifestement le soutien que l’Etat français (pourrait) permettre à la Côte d’Ivoire de prospérer et d’évoluer » dans son programme d’ »émergence ».
Le pouvoir français est issu d’un parti socialiste, par conséquent « nous sommes ensemble dans l’Internationale socialiste, ce qui veut dire que nous partageons des valeurs communes et que logiquement nous devrions pouvoir avoir des positions convergentes sur un certain nombre de questions d’intérêts communs », a fait observer M. Affi.
« Je dois avouer qu’à l’heure actuelle, cette convergence n’est pas totalement satisfaisante de notre point de vue et nous nous sommes fixés dans le cadre de notre programme de restauration du parti, de travailler aussi à améliorer nos rapports et à faire évoluer nos positions », a-t-il dit.
Le Front populaire ivoirien, perçu dans les médias hexagonaux comme un parti « anti-français », a souvent dénoncé des positions de la France à l’endroit de son leader Laurent Gbagbo, détenu à La Haye dans le cadre des violences postélectorales ivoiriennes, de décembre 2010 à avril 2011, estimant que Paris a contribué à sa « chute » du pouvoir.
« Nous n’avons pas de problème particulier avec l’Etat français et si nous avons l’occasion de rencontrer Hollande, ce que nous allons lui dire, c’est de mettre à profit son séjour pour faire évoluer » le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire, a affirmé Affi N’Guessan.
PAL/GBK
Alerte-info.net
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