LA LETTRE DE REMERCIEMENT AUX IVOIRIENS

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Au moment où paraîtra cette correspondance, cinq jours se sont écoulés depuis notre agression. Je me réjouis de constater que la preuve a été faite que l’amour triomphe toujours sur le mal. En effet, vous savez chers frères et sœurs que le 24 juin, j’ai été lâchement agressé par les ennemis de la paix en Côte d’Ivoire. Ce qui ressemble fort bien à une tentative d’assassinat a été condamnée par les ivoiriens. J’en veux pour preuve les nombreux appels et milliers de messages électroniques reçus.

Je voudrais tout d’abord, vous exprimer du fond du cœur, notre appréciation et notre sincère gratitude pour le soutien total si chaleureux et si juste que vous m’avez accordé.

Ensuite, mes remerciements vont à l’endroit de toutes les chancelleries et organisations des droits de l’Homme qui n’ont pas failli en pareille situation en apportant le réconfort nécessaire. Je n’oublie pas la presse internationale et nationale dont le soutien a été sans faille.

Enfin, mes vifs remerciements vont à l’endroit de l’organisation politique à laquelle j’appartiens. Le devoir m’échoit d’adresser à cette grande famille mes très sincères remerciements. Vos multiples gestes constituent la manifestation des liens d’amitié qui nous unissent. A vous tous, je voudrais que vous acceptiez le salut fraternel et militant de mon cœur. Je tiens à réaffirmer mon engagement et les vœux que nous formons pour la totale réussite de l’effort que nous avons engagé pour la construction de notre patrie.

La lutte que nous menons pour les libertés, la démocratie et la construction d’une nation ne trouve point l’assentiment de tous. Mais nous devons continuer le combat car notre rêve est de construire un pays où les jeunes trouveront de l’emploi après les études, où la ménagère trouvera sa pitance journalière sans mendier, où l’ivoirien se reconnaitra autour des valeurs partagées, où nous nous accepterons mutuellement en dépit de nos différences, où l’intérêt général primera sur nos égoïsmes.

Ce sont là quelques valeurs qui fondent mon combat pour lequel je paye un lourd tribut. En effet, dans un meeting à Hiré, j’ai été sauvagement frappé par des FRCI parce que j’ai osé parler de mon parti dans cette localité. Cette deuxième fois, ils ont voulu me laisser un vilain signe sur mon visage à jamais. J’accepte de subir la colère des ennemis de la paix si tel est le choix de Dieu. Je vous exhorte donc bien-aimés à continuer le combat pour la démocratie dans notre pays. Nous ne devons jamais utiliser l’argument de la force mais la force de l’argument car c’est là que nous excellons. Dieu est lumière, nous devons donc éclairer et non assombrir. Pour ma part, j’accorde mon pardon à ceux qui ont voulu me faire du mal gratuitement et je prie que Dieu ait pitié d’eux. Ne répondons jamais au mal car c’est Dieu qui fait notre palabre. Sans son aide, je ne serai pas là aujourd’hui. Je sais que Dieu est fidèle, lorsqu’un peuple est opprimé, il vient toujours à son secours même si le temps nous paraît parfois long. Prenons donc courage frères et sœurs car notre combat est juste et Dieu n’abandonne jamais ceux qui combattent pour la justice. Très affaibli physiquement, j’ai tenu à vous dire merci pour votre soutien inestimable.

MERCI ET QUE DIEU NOUS GARDE.
DR PRAO Yao Séraphin

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