Par Patrice Allégbé
Plus de 700.000 habitants de Côte d’Ivoire sont apatrides, a indiqué jeudi à Abidjan l’ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) Barbara Hendricks, à l’issue d’une rencontre avec le ministre de la Justice, Gnenema Coulibaly.
Des apatrides « existent » dans le pays et certaines personnes « ne sont pas au courant » quelles sont dans cette situation, a affirmé Mme Barbara Hendricks, après un entretien avec Coulibaly Gnenema à son Cabinet.
L’apatridie cause « beaucoup de difficultés » pour accéder à « l’éducation, trouver un job (emploi), se marier, acheter des terrains ou avoir un compte en banque », a fait observer Mme Hendricks.
« Tout le monde a le droit d’avoir une nationalité », a-t-elle dit, ajoutant être venue encourager le gouvernement ivoirien à prendre des dispositions en vue d’ »éradiquer » ce phénomène.
Elle a salué les efforts de l’Etat ivoirien pour les différentes réformes entreprises au sortie de la crise postélectorale, dont une loi adoptée en septembre 2013 en matière d’acquisition de la nationalité ivoirienne par déclaration.
L’Assemblée nationale ivoirienne a par ailleurs adopté une loi portant ratification du traité sur l’apatridie, votée en 2013, afin de permettre aux personnes dépourvues de documents d’identification de pouvoir en acquérir.
Dans ce contexte, les Nations Unies ont lancé un « programme de plaidoyer et de sensibilisation » en vue d’encourager les dirigeants à ratifier les Conventions de 1954 et de 1961 sur l’apatridie.
Mme Barbara Hendricks devrait prendre part en septembre, à La Haye, à une conférence du HCR sur une campagne visant à éradiquer l’apatridie dans le monde, dans les dix prochaines années.
PAL
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