Accusé dans leurs livres respectifs, le président de l’assemblée nationale de Côte d’ivoire (PAN) a trouvé un moyen plus original pour répondre à l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo et à l’ancien ambassadeur de France en Côte d’ivoire, Gildas Le Lidec. C’est via un échange de Tweets que Guillaume Kigbafori Soro a tenté de réagir sans toutefois rentrer dans les détails.
Hier mardi 24 juin 2014, c’est au moment où le PAN était concentré sur le match qui opposait les éléphants aux Grecs au Brésil qu’il fut alerté par un Tweet. Il est 3h59 mn lorsque le journaliste de Jeune Afrique, Mathieu Olivier lui envoie un passage du livre de Laurent Gbagbo à paraitre demain 26 juin à Paris : «C’est aux armes que Soro Guillaume doit sa place. Il devra s’inquiéter si un jour il ne les a plus avec lui »
A 6h21, Soro Guillaume répond à son interlocuteur : «Devient-il mon conseiller ? En tout cas je note son conseil. Et pourtant lui-même voulait que je m’en débarrasse! Que devrais je comprendre»
Et quand à 6h24, le journaliste lui demande s’il a pu lire le livre de Gbagbo. «Pas encore. Je suis au Brésil. Mais je ne manquerai pas de le lire. Il m’aime bien finalement puisqu’il me donne des conseils. Et je veux bien croire qu’il a eu le temps de réfléchir à la Haye» répond Guillaume Soro.
Et au journaliste d’ajouter :«D’accord, très bien. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez» avant de demander à Soro s’il sera de passage à Paris au retour du Brésil. « Je passerai à Paris. Nous nous verrons peut-être à Paris » répond Soro.
Mais alors que pour le journaliste ce tweet mettait fin à leur conversation, Guillaume Soro revient à la charge et lui écrit ceci : « Je note que pour un anticolonialiste et anti impérialiste (Gbagbo) aucun écrivain africain n’a trouvé grâce à ses yeux ! Mépris ? ».
A 8h43, c’est au tour d’un autre internaute (Orsoval) de charger à nouveau Guillaume Soro, cette fois concernant les révélations de l’ancien ambassadeur de France en Côte d’ivoire, Gildas le Lidec qui accuse le PAN d’avoir tenté de l’étrangler. La scène a eu lieu à Yamoussoukro en 2003. Nous étions en pleine rébellion et la France était au premier rang. «Bonjour mon PAN, il y a l’ex ambassadeur de la France qui a dit que vous avez tenté de l’étrangler». A cette autre question aussi importante que les précédentes, l’ex chef de la rébellion de septembre 2002 ironise : « Ah bon, Comment est son cou ? ». Voilà qui s’annonce intéressant. Le livre du prisonnier le plus célèbre de la CPI qui fait déjà mouche dans le camp de ses adversaires politiques pourrait-il nous en dire plus que ce que le journaliste d’enquête et essayiste Camerounais, Charles Onana nous a déjà servi dans son Bestseller « Le Coup d’Etat » ? Enfin, qu’apportera, cet autre livre de l’ex ambassadeur de France en Côte d’ivoire de nouveau dans la compréhension de la rébellion ivoirienne au moment où les juges de la CPI ont demandé au bureau du procureur d’étendre le cadre temporel de ses enquêtes jusqu’en 2002 ? Le procès de Laurent Gbagbo qui s’annonce à grand pas devrait trouver certaines réponses dans ces deux brûlots qui sortent au moment où celui-ci s’ouvre ? Qui vivra verra !
Philippe KOUHON (Journaliste d’investigation)
Tél : 00336 47736264
Mail : pkouhon@gmail.com
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