Le parti de Ouattara accuse un livre sur Gbagbo « de travestir l’histoire du pays » »

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Côte d’Ivoire « Arrêtons de travestir l’histoire récente de notre pays »

 

Joël N’GUESSAN (Porte-parole du RDR)

La marque des grands hommes c’est avant tout leurs capacités à garder le silence même au plus fort des grandes et dures épreuves. Tous les grands criminels du régime nazies, au moment de leurs procès à Nuremberg ont gardé une dignité et assumé sans se dégonfler sur leurs choix devant la justice.

Alors que nous n’en sommes qu’au lendemain de la confirmation des charges, bien loin avant le procès, nous constatons qu’un livre sort pour faire soit disant “LE GRAND DÉBALLAGE”. Comme si on était pressé de parler pour se justifier. Dans cette frénésie de la parole, on accuse tout le monde et on dit des contrevérités sur tout le monde. Même ce qui doit être du domaine reservé, que les grands chefs d’Etat gardent pendant au moins 50 ans en secret sur leurs relations avec leurs compères qui ont été leurs contemporains et qui ont eu à gérer des pays.

Les dernières révélations des journaux proches de l’ex-président ivoirien actuellement incarcéré, en attente de son proces, nous montrent qu’ils sont tous dans une phase de fébrilité.

Ce n’est pas Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy, ni la “Françafrique” qui ont demandé de tirer à l’arme lourde sur les femmes aux mains nues à Abobo, ni massacrer de pauvres innocents à Wassakara. Qu’est-ce que la “Françafrique” et le défunt Président Bongo ont à avoir avec les milliers de morts de la crise post-électorale dus essentiellement au refus de Monsieur GBAGBO Laurent de reconnaître sa défaite à la suite de l’élection présidentielle de 2010?

Arrêtons de travestir l’histoire récente de notre pays. Monsieur GBAGBO Laurent n’est pas à la Haye par la faute de Monsieur De Villepin. Il y est parce que présumé responsable direct ou indirect de crimes de guerre et de crime contre l’humanité commis en Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale. Au moment où son armée tirait sur les populations aux mains nues, où ses miliciens et mercenaires appliquaient le sinistre article 125 et où ses partisans, se disant patriotes, s’attaquaient systématiquement aux populations qui portaient des noms à consonance nordique ou à des personnes supposées appartenir au RHDP, Monsieur Jacques Chirac n’était plus au pouvoir en France.

Il est temps d’apprendre à assumer ses actes et surtout accepter sa part de responsabilité dans le drame qu’à connu notre pays. Arrêtons de rejeter toujours sur les autres nos propres erreurs et fautes. Quand l’on a déclenché une guerre et que l’on l’a perdu, on l’assume. Soyons dignes, responsables et grands, même dans les moments difficiles.

Le Ministre Joël N’GUESSAN

Secrétaire Général Adjoint charge de la Communication, Porte-parole du RDR

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