Les Super Eagles ont vu Peter Odemwingie inscrire le seul but du match Nigeria-Bosnie. Peter Odemwingie, buteur, et le Nigeria s’en sont sortis contre la Bosnie (1-0). (Reuters) Compte-rendu
Par Grégory Hangard
Le Nigeria a tenu bon ! Retenus par l’Iran lors de leur match inaugural dans le groupe F, les Super Eagles ont cette fois-ci disposé de la Bosnie (1-0), ce samedi, grâce à un seul et unique but inscrit par Peter Odemwingie (28e). Une aubaine pour des champions d’Afrique 2013 qui pourraient bien se retrouver sur la route de l’équipe de France dès les 8e de finale de cette Coupe du monde.
Le Nigeria a fait un pas vers les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Et peut-être même en direction de la France. Avant de jouer l’Argentine dans le groupe F de l’événement quadriennal, les Super Eagles ont en effet eu la bonne idée de prendre le meilleur sur la Bosnie, ce samedi, à Belo Horizonte. Un succès qui, non seulement, leur permet de compter trois longueurs d’avance sur l’Iran mais qui a aussi pour effet immédiat d’éliminer une Bosnie trop brouillonne avant même le dernier acte de cette poule le 25 juin prochain.
Et ce n’est que justice tant les Bosniens de Safet Susic seront restés sur de pauvres acquis depuis le début de la phase finale. Si l’ancien Parisien avait promis que sa sélection montrerait un tout autre visage devant le champion d’Afrique, elle n’a été que la réplique sans âme de l’équipe qui avait chuté sous les coups de boutoir de Lionel Messi avec l’Albiceleste. Reconduisant son 4-2-3-1 qu’il avait décidé d’installer contre les gauchos, le sélectionneur bosnien s’est entêté et a donc perdu la face quand le 4-4-2 losange avec Dzeko et Ibisevic avait fonctionné à plein pendant la campagne de qualification.
Keshi répond, pas Susic
A l’inverse, Stephen Keshi a lui écouté les critiques acerbes qui avaient fait suite au piteux match nul contre l’Iran. Avec le retour de joueurs expérimentés comme Joseph Yobo, derrière, et Peter Odemwingie, en soutien de Emmanuel Emenike devant, le sélectionneur national opérait deux changements majeurs, même si Victor Moses gagnait lui le banc au coup d’envoi après sa pauvre prestation contre la Team Mellie. Bien sûr, la Bosnie Herzégovine pourra toujours regretter la décision de l’arbitre, Peter O’Leary, de ne pas accorder une réalisation après 21 minutes de jeu à Zvjezdan Misimovic. Car, entre deux imprécisions dans son rôle de super-héros devant, Edin Dzeko avait enfin réalisé une action d’envergure avec une passe en profondeur parfaite dans les pieds de son coéquipier, lequel devançait Enyeama d’un court ballon piqué (21e).
Mais pour avoir trop tergiversé dans leurs temps forts, avec notamment Dzeko (24e) et Pjanic (28e) en artificiers imprécis, les Dragons se sont fait piéger, sur un contre meurtrier initié par Odemwingie et conclut par… l’ancien Lillois après une accélération d’Emmanuel Emenike sur l’aile droite (29e, 1-0). Déposé sur l’action par l’attaquant de Fenerbahçe, l’ancien Montpelliérain Emir Spahic n’avait lui plus que ses yeux pour pleurer. Et la parole pour protester contre un arbitrage que l’on ne pourra guère contester sur cette action. Safet Susic se décidait alors à apporter du poids à son attaque avec l’entrée de Vedad Ibisevic, en lieu et place d’Izet Hajrović (57e), mais le mal était déjà fait. Pas plus l’attaquant de Stuttgart, qui frôlait le cadre gardé par Eneyama (74e), que son homologue de Manchester City, qui touchait du bois dans le temps additionnel (90e+3), ne pouvaient changer la donne. Mais cette défaite-là est surtout celle de leur sélectionneur.
http://www.football.fr/coupe-du-monde-2014/groupe-f/articles/mondial-2014-le-nigeria-futur-adversaire-des-bleus-en-huitiemes-de-finale-585734/
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