Brésil 2014 – Que le président Ouattara rappelle ses hommes à l’ordre ! Les communiqués du RDR divisent

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Par Dr. Diarra Cheickh Oumar [photo] Analyste politique

Ce n’est pas parce qu’on dispose des médias d’État, comme instrument de propagande et de diffusion de son idéologie, qu’il faut en user, à hue et à dia, sans mesure et sans respect pour l’autre. Qu’on me démontre le contraire ! Une équipe nationale, n’est la propriété de personne, même pas du chef de l’État, a fortiori d’un parti politique, fut-il le parti d’où est issu le Président de la République. Une équipe nationale, est l’émanation d’une nation, le reflet de l’harmonie censée exister entre les différentes composantes sociales, entre les différents groupes ethno-tribaux, religieux configurant une nation. C’est pourquoi, on y rencontre des hommes dénommés sous le vocable générique de joueurs, qui sont d’extractions communautaire, ethnique, religieuse, politique ou idéologique diverses. En matière de communication, sans vouloir donner de leçon à qui que ce soit, ce sont des principes cléricaux à respecter, avec la plus grande minutie, surtout, lorsqu’on est habité par la notion du vivre-ensemble qui est l’une des nappes de base du Républicanisme. Que Monsieur Joël N’guessan, Secrétaire Général Adjoint chargé de la Communication, Porte-parole du RDR, transhumant politique invétéré devant l’Éternel, prêt à prendre la poudre d’escampette lorsque les choses seront au plus mal, pour se réfugier sous le parasol dressé par les nouveaux maîtres du pays, prenne la parole, au nom d’un parti politique, en impliquant, sans son accord préalable, toute la nation ivoirienne, pour saluer une supposée prouesse de l’équipe nationale de football, défaite hier, par une équipe colombienne largement à sa portée, au mondial brésilien qui se déroule en ce moment, est d’une incohérence politique indescriptible. Il s’agit là, d’une incongruité politique que rien ne justifie d’ailleurs. Plusieurs questions touchant à l’existence du parti, sont en friche, occasionnant des ritournelles qui se font persistantes. Je crois que, c’est sur ces préoccupations pendantes, qu’il doit démontrer ses talents de foudre de rhétorique.

Cette équipe nationale de football, on le sait, est corrodée de l’intérieur depuis plus d’une décennie, par des incompatibilités d’humeurs et de caractères, des querelles de clochers, conséquences logiques, d’égos surdimensionnés. Les nombreuses déconvenues enregistrées jusque-là, aux compétitions internationales sont, en grande partie, l’onde de choc de ces dissensions et conflits d’intérêts qui n’auraient jamais dû prendre l’ascendance sur le sentiment national, l’amour pour la patrie. Alors, de grâce, il ne faudrait pas ajouter à ces phénomènes et maux déjà assez cruciaux nous empêchant d’atteindre le sommet malgré tous les talents dont regorge cette équipe nationale tant enviée par de nombreux et émérites sélectionneurs, une couche politique qui ferait, pour sûr, voler en éclats, les quelques assises existant malgré tout, acquises de haute lutte.

Le football, tout comme toutes les autres disciplines sportives, constitue un facteur de rassemblement, de réconciliation. Les rencontres disputées par les éléphants de Côte d’Ivoire, sont les seules occasions où les discordes politiques entre les différents protagonistes du marigot politique ivoirien, sont momentanément rangées au placard pour le rayonnement, le triomphe de toute la nation, sans exclusive. Partant, qu’on évite les récupérations politiques, qu’on se garde d’y injecter des germes et considérations politiciens motivés qui, sous les tropiques, sont nécessairement vecteurs de clivages, de divisions. Partant, l’équipe nationale de football de la République démocratique de Côte d’Ivoire, n’étant pas la propriété privée du RDR, que cette communication hasardeuse du Secrétaire Général Adjoint charge de la Communication, Porte-parole du RDR, car je doute fort qu’elle ait été sérieusement pensée et mûrie, soit purement et simplement retirée, avec des excuses publiques présentées à toute la nation ivoirienne, dont la responsabilité est ici, arbitrairement, engagée par la volonté d’un individu qui, visiblement, se donne des mensurations et des pouvoirs qui sont loin d’être les siens. Trop d’erreurs évitables, sont commises çà et là, sans la moindre réprobation. C’est pourquoi, nous invitons le chef de l’État, à rappeler ses hommes à la tempérance et la mesure, aussi bien dans les propos que dans les actes. Que Dieu nous garde !

Dr. Diarra Cheickh Oumar
Analyste politique
E-mail : diarra.skououmar262@gmail.com

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