Ils ne veulent plus du projet de valorisation des déchets plastiques pour lequel ils ont été formés. Deux-cent dix ex-combattants des cinq unités d’Abidjan veulent intégrer la Fonction publique. Hier,dans l’après-midi, ces jeunes gens ont vécu un moment très bruyant devant le siège de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr), à Cocody II Plateaux. Selon leur porte-parole, Y. K.., ces 210 ex-combattants ont bénéficié d’une formation de deux mois à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) dans le cadre d’un projet de valorisation des déchets plastiques. Au bout de cette formation, ils devraient directement exercer dans les secteurs de la transformation des déchets plastiques. Mais, cette promesse n’a pas été tenue depuis la fin de leur formation. «Après notre formation, cela fait sept mois que nous n’avons rien. Nous avons adressé des courriers à nos responsables. Aucune réponse ne nous a été donnée. Nous ne demandons pas de l’argent à l’Etat. Nous ne nous attaquons pas non plus à l’Etat. Nous voulons travailler», ont indiqué ces jeunes ex-combattants. Un autre fait qui fonde leur colère est que jusqu’a présent, ils ne sont pas entrés en possession de leurs diplômes de formation. Ce qui apparait à leurs yeux comme une «trahison».
«Nous avons compris que les gens ne sont pas sincères avec nous. Ils nous ont même donné des machines avec lesquelles nous devrions travailler. Mais, ce ne sont que de vieilles machines non opérationnelles. Nous ne voulons plus de ce projet parce qu’il tarde. Nous voulons un autre projet qui puisse nous permettre d’entrer dans la Fonction publique. Notre volonté était de rencontrer aujourd’hui le Directeur général de l’Addr, Fidèle Sarassoro, pour l’entendre. Malheureusement, nous n’avons pas eu l’occasion », ont-ils clamé. A la question de savoir si la direction de l’Addr leur a prêté une oreille attentive, ils ont rétorqué que le directeur de la communication de la structure a promis de faire remonter l’information. Nous n’avons pas pu avoir accès au siège de l’autorité qui, selon le gardien, devait rester fermé pour l’heure.
Sylvain Beugré
L’Expression
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