Production des cartes d’identité / Hamed Bakayoko (Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité) “Nous sommes prêts
Vous venez d’effectuer une visite des locaux de l’Office national d’identification (Oni). Que pouvons-nous retenir de cette visite ?
C’est une visite de contrôle de toute la chaîne de production de la Carte nationale d’identité. Je suis heureux d’annoncer aux Ivoiriens une très bonne nouvelle : la Côte d’Ivoire est autonome et prête à produire la Carte d’identité des Ivoiriens dans le cadre de l’identification ordinaire. Dans le sens de notre normalisation, nous sommes aujourd’hui – et bientôt à partir du 15 juillet – capables de produire les Cartes d’identité des Ivoiriens, selon un processus très sécurisé, avec une banque de données qui devrait permettre de faire en sorte que même ceux qui perdent leurs cartes n’aient pas de soucis à se faire, parce qu’il suffit simplement de revenir avec son empreinte (Ndlr, digitale) et on retrouvera les données stockées pour reproduire une nouvelle carte d’identité. Tous les pétitionnaires qui attendent seront servis. Vous avez vu la capacité de production qui est àpeu près de 3.000 à 4.000 cartes par jour. Cela va redevenir un mécanisme, un processus normal comme par le passé, comme dans tout pays normal. La carte d’identité, qui était devenue un casse-tête pour les Ivoiriens, va redevenir quelque chose de banal. C’est une très bonne nouvelle et je suis heureux du personnel et de tout ce qui a été fait. C’est l’Office national d’identification qui s’est donné les moyens humains et matériels de le faire et c’est un travail autonome. On avait la possibilité de le faire avec un partenaire technique extérieur, international, mais c’est une solution 100% ivoirienne, une production 100% ivoirienne. Ça va devenir un processus normal.
Est-ce que le processus se fera sur toute l’étendue du territoire national en même temps ?
Bien sûr. A Abidjan, dans toutes les communes, il y aura un poste fixe d’enrôlement. Et à l’intérieur du pays, dans tous les chefs-lieux de département, il y aura un poste d’enrôlement fixe et dans toutes les sous-préfectures il y aura des postes mobiles. Les cartes d’identité actuelles datent de 2009.
Avez-vous une estimation de ceux qui en ont besoin aujourd’hui ?
Il y a à peu près trois millions d’Ivoiriens qui ont plus de 16 ans et qui n’ont pas de Cartes nationales d’identité. La Carte nationale d’identité va coûter 5.000 F cfa.
Qui sera chargé de collecter ces fonds pour l’Etat ?
C’est un timbre fiscal. Je ne connais pas les détails. Mais je pense que l’Office national d’identification va collecter les fonds, en relation avec les Impôts et le Trésor. La nouvelle carte d’identité porte en son sein une puce électronique.
Les forces de l’ordre auront-elles un mécanisme de contrôle de ces cartes ?
Bien sûr. Avec cette carte, nous avons beaucoup de produits dérivés. Bientôt, nous allons avoir des portiques qui savent reconnaître cette pièce. Vous pourrez passer au niveau du portique et si vous avez la carte dans la poche, le portique pourra simplement reconnaître que votre carte est passée et qu’elle est conforme. De même, si on a une interface avec les banques, vous pourrez aller à la banque sans votre carte, entrer votre puce et la banque saura que vous êtes M. Bakayoko Ahmed. Elle va retrouver toutes vos coordonnées et faire l’opération avec vous. Au fur et à mesure, nous allons ensuite évoluer dans tous les produits dérivés que la puce nous permettra de faire. C’est la plus haute technologie en la matière dans le monde en ce moment.
Dans combien de temps la carte sera-t-elle disponible, à partir du moment où le pétitionnaire sera enrôlé ?
A partir de l’enrôlement, il faut une estimation d’un mois. Quand vous êtes enrôlé, un mois après, vous avez votre carte. Et on travaille à réduire ces délais à deux semaines.
Quel est le coût de l’opération ?
Ce n’est pas une opération spot, c’est une opération permanente. Et l’Office national d’identification, avec son budget qui va être équilibré en dépenses et en recettes, devra pouvoir le faire, comme tous les Etablissements publics nationaux. Il n’y a pas un coût comme une opération particulière.
L’opération devrait rapporter à l’Etat ?
Pas à l’Etat en tant que tel. Evidemment ça rapporte au pays. Normalement, il faut que l’Oni ait la capacité de se mettre à niveau. Dès que les machines tombent en panne il faut les réparer, s’il y a un nouveau logiciel il faut se mettre à niveau, il faut pouvoir acheter une nouvelle machine pour avoir une plus grande capacité de production.
Propos retranscrits par M’Bah Aboubaka
L’Expression
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook