Par Patrice Allégbé
Les enseignants des universités publiques ivoiriennes exigent le paiement des heures complémentaires 2012-2013 avant la reprise des cours, a dit mardi à ALERTE INFO leur porte-parole, Johnson Kouassi, après une réunion avec le ministre de tutelle Gnamien Konan, qui appelle à la reprise mercredi.
« On ne reprendra pas les cours tant que les heures complémentaires ne sont pas payées », a déclaré Johnson Kouassi, estimant que la rencontre avec le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan « a accouché d’une souris » au regard des échanges.
Le ministre de tutelle « voudrait que nous reprenions dès demain (mercredi) les cours avant de discuter avec qui de droit » pour trouver un règlement aux revendications des enseignants, a indiqué M. Kouassi, ajoutant que la corporation y voit un « chantage ».
Evoquant des « menaces » du ministre à l’endroit de la Coordination nationale des enseignants chercheurs (Cnec), dont il est l’un des responsables, Johnson Kouassi a insisté qu’il n’y aura pas de reprise des cours si ces heures supplémentaires « ne sont pas payées ».
Il a relevé que les universités publiques de Daloa, dans l’Ouest ivoirien et Alassane Ouattara de Bouaké (centre), portant le nom de l’actuel président, observaient ce mouvement, ainsi que l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays.
Sur un montant global de 3,25 milliards Fcfa d’arriérés d’ »heures complémentaires » cumulées, seulement « 480 millions de Fcfa ont été payés », a rappelé M. Kouassi, avant d’avertir que « tant que le dernier sou (du reliquat) n’est pas payé, il n’y aura pas de cours ».
Les autorités avaient promis de payer la somme de 1,3 milliard de Fcfa à l’issue d’une grève lancée le 15 mai 2014, mais « des chèques sont revenus impayés », a fait observer M. Kouassi, qualifiant ce fait d’ »arnaque ».
Les enseignants grévistes observent depuis une semaine un arrêt de travail, reprochant au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de n’avoir pas « exécuté » des décisions après leurs pourparlers.
Les universités publiques ivoiriennes, fermées pour travaux de réhabilitation au lendemain de la crise postélectorale ivoirienne, ont rouvert officiellement leurs portes le 3 septembre 2012.
PAL/GBK
Alerte-info.net
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