Abidjan (Xinhua) – La décision de la Cour pénale internationale (CPI) de juger l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, pour « crimes contre l’humanité » compromet la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, estime le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ancien président.
La chambre préliminaire I de la CPI a confirmé jeudi quatre charges de crimes contre l’humanité à l’encontre de Laurent Gbagbo et l’a renvoyé en procès devant une chambre de première instance.
Le FPI qui marque « son étonnement et son amertume » face à cette décision dans un communiqué transmis à Xinhua estime que juger Laurent Gbagbo « ne contribue guère à la réconciliation nationale ».
Lors d’une conférence de presse animée à Abidjan quelques heures avant la décision de la CPI, la coalition de partis de l’opposition dont fait partie le FPI, l’Alliance des forces démocratiques (AFD), avait appelé à la libération de Laurent Gbagbo convaincue que sa libération contribuerait à « la réussite du processus de réconciliation nationale » en Côte d’Ivoire.
« Sa libération sera le vecteur d’accélération du processus de réconciliation nationale et de l’avènement d’une paix définitive en Côte d’Ivoire », avait soutenu l’AFD.
Pour sa part, le gouvernement ivoirien a réagi indiquant qu’il « prend acte » de la décision de la CPI.
« Il réaffirme son attachement au respect du droit des victimes et à la lutte contre l’impunité », selon un communiqué signé de son porte-parole, Bruno Koné.
Laurent Gbagbo, 68 ans, sera jugé par la CPI pour « meurtres, viols, autres actes inhumains et persécutions » commis lors des affrontements post-électoraux de 2010-2011 qui ont fait au moins 3. 000 morts en Côte d’Ivoire.
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