Le président du Front populations ivoirien Affi N’Guessan a réagi hier à l’interdiction à lui faite la veille de se rendre à Odienné. A cet effet, il a animé une conférence de presse à Touba.
Affi n;guessanMonsieur le président, vous devriez normalement être à Odienné pour rendre visite à la première Dame Simone Gbagbo, pourquoi vous n’y serez plus ?
Nous n’y serons pas parce que nous n’avons pas obtenu auprès de l’administration judiciaire, l’autorisation et les documents requis pour rendre visite à un prisonnier parce comme vous le dites, je devrais saluer la 2ème vice-présidente du FPI qui se trouve incarcéré dans la prison d’Odienné. Et parce que sur le terrain, les militants et responsables politiques du RDR ont organisé des mouvements pour nous empêcher d’accéder à la ville.
Quelle est la réaction du FPI à chaud ?
Nous ne pouvons que condamner ces pratiques. Parce que ce sont des attitudes qui ne vont pas dans le sens de la décrispation, de la normalisation et de la réconciliation nationale. Ces comportements ne mènent pas le pays vers la paix, la cohésion nationale. Et puis ces pratiques participent d’un paradoxe. Le gouvernement ne peut pas à la fois tenir le discours de la réconciliation et tolérer que sur le terrain, ses élus et responsables politiques organisent des obstructions à la libre circulation des personnes et des biens, à l’exercice libre des activités politiques par les partis politiques.
Aviez-vous engagé les démarches comme il se doit conformément aux exigences administratives dans le cadre de cette visite à Mme Gbagbo ?
Oui, nous avons déposé tous les documents exigés pour pouvoir rendre visite à des détenus. D’ailleurs, c’est même notre avocat Me Dadjé, qui est aussi le conseil de Simone Gbagbo qui a l’habitude de ces démarches-là, qui s’en est occupé et au-delà des procédures normales que notre avocat a conduites, nous avons personnellement écrit au ministre de la justice pour l’informer de notre intention. Mais malheureusement, nous n’avons pas pu avoir gain de cause, ni au plan des documents administratifs ni au plan du contexte sociopolitique.
C’est donc fini, vous n’irez plus jamais voir Simone Gbagbo en prison ?
Évidemment ce n’est que partie remise. Nous sommes dans la dynamique de la paix et de la réconciliation. Le front Populaire ivoirien s’est résolument engagé dans cette voie, il veut être un acteur majeur de la réconciliation nationale. C’est pour cela que nous parcourons la Côte d’Ivoire pour porter le message de la paix et de la réconciliation. Et l’expérience l’a prouvé, la visite du FPI sur le l’ensemble du territoire depuis que nous tournons pour apporter la paix et la décrispation, le réconfort, fait reculer la peur et avancer la normalisation. Nous allons continuer de manière à ce qu’à terme, aucune localité ne soit fermée à aucun courant politique.
De façon générale avez-vous eu des difficultés dans le Bafing ?
Non, heureusement dans le Bafing nous n’avons eu aucune difficulté. C’est d’ailleurs un acquis dans le cadre des missions de pacification du pays ici. Même si nous avons trouvé une population apeurée, craintive, nous avons pu nous adresser à elle, nous avons pu circuler librement dans l’ensemble de la région. Nous avons pu apporter notre message. Et nous avons noté qu’au fur et à mesure que nous progressons, que la peur recule et les populations viennent à nous pour nous écouter.
Propos retranscrits par Armand BOHUI, envoyé spécial
Source : Notre Voie n° 4734 des samedi 7, dimanche 8 & lundi 9 juin 2014
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