Par Serge Alain Koffi
Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi un taux de dénombrement de 89% de la population en Côte d’Ivoire, à onze jours de la fin de l’opération lancée le 17 mars, malgré l’appel au boycott du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo.
“Au 31 mai 2014, le taux de dénombrement ressort à 89% sur l’ensemble du territoire. Il est ressorti à l’intérieur du pays une dizaine de départements où l’accent doit être mis ainsi que sur la ville d’Abidjan où la moyenne reste inférieure à la moyenne nationale’’, a affirmé le ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC), Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, lors de son traditionnel point de presse d’après conseil des ministres.
Selon Bruno Koné, les difficultés auxquelles est confrontée l’opération initialement prévue pour s’achever le 17 avril mais chaque fois prorogée, sont “essentiellement d’ordre technique’’.
L’opération devrait finalement s’achever le 15 juin à l’intérieur du pays et à Abidjan où le taux de dénombrement s’élève à 72%, a poursuivi le ministre, promettant d’“intensifier l’action de toutes les cellules mises en place avec l’apport éventuel des élus et chefs traditionnels pour atteindre le résultat de 100% partout’’ en Côte d’Ivoire.
Le premier recensement en Côte d’Ivoire depuis 1998 en raison des multiples crises dans le pays, a débuté le 17 mars. Cette opération conduite par l’Institut national de la statistique (INS) mobilise 30 000 agents.
Le FPI dénonce une manœuvre politicienne, à un an de la présidentielle de 2015, et s’y oppose. L’ex-parti au pouvoir avait appelé le 20 mars, les Ivoiriens à “s’abstenir de participer’’ à l’opération de recensement, remettant principalement en cause la “fiabilité’’ du processus.
Pour le pouvoir, le recensement est simplement “une opération normale de gestion de l’Administration’’, expliquant que les personnes recensées ne seront pas “automatiquement’’ inscrites sur le fichier des nationalités ni dans celui de la liste électorale.
Après avoir dans un premier temps durci le ton en menaçant de sanctionner tous ceux qui appellent au boycott de l’opération, le gouvernement, jouant la carte de l’apaisement, a invité le FPI à lever son mot d’ordre de boycott.
En contrepartie, le pouvoir a annoncé le 22 mai la mise en liberté provisoire de 150 prisonniers pro-Gbagbo de la crise postélectorale. Une première vague de cinquante détenus ont été mis en liberté provisoire samedi.
SKO/GBK
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