“La politique est la saine appréciation des réalités du moment” dixit, l’ancien président du conseil économique, Laurent Dona Fologo en réponse à ceux qui le taxent de nomades politiques. Mais en observant l’évolution de la situation politique dans le pays, le constat qui se dégage est qu’une recomposition du paysage politique est encore possible en Côte d’Ivoire avant les échéances électorales de 2015.
Une nouvelle configuration de la carte politique n’est pas à écarter quand depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara, la coalition des partis houphouëtistes est en proie à des dissensions. En témoigne la récente prise de position de certains cadres du plus vieux parti.’’ Nous ne sommes pas des obligés du RDR’’ a déclaré le député du PDCI de Koumassi, Kouadio Konan Bertin (KKB).
Lors de l’adoption de la loi sur la reforme de la commission électorale indépendante (CEI) pour marquer l’indépendance et la liberté des membres dans la plate-forme. Ce qui suppose qu’une nouvelle alliance peut voir le jour.
‘’Je suis venu exprimer ma gratitude à KKB et lui dire «yako» pour le décès de son petit frère et profiter de l’occasion pour l’inviter à se joindre à la veillée de prière pour la libération du président Laurent Gbagbo que j’organise le vendredi 13 juin prochain, à l’espace Figgayo de Yopougon’’, a déclaré le secretaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), Konaté Navigué, le 02 juin au sortir d’une visite rendue à KKB à Abidjan.
Plusieurs regroupements ont été faits et d’autres défaits. L’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire, une nouvelle plateforme de l’opposition, qui regroupe dans un premier temps, dix formations politiques est née en janvier 2014. Ces dix partis politiques, projettent de se lancer de façon unitaire dans la compétition de l’élection présidentielle d’octobre 2015.
En 2005, le Parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI), le Rassemblement des républicains (RDR), le Mouvement des forces d’avenir (MFA) et l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) ont uni leur force pour faire chuter Laurent Gbagbo, deux blocs antagonistes rythmaient la gestion de la cité. Car en face il y avait les pro-Gbagbo
En 1994, déjà pour à la création du RDR, le FPI s’allie à ce parti pour faire face au président Henri Konan Bédié, en formant le front républicain qui se solde en 1995 par le boycott des élections.
Auparavant, en 1990 des partis politiques s’opposent à la réélection du président Félix Houphouët Boigny, en se regroupant au sein d’une alliance. Mais rompue par le FPI qui a décidé de présenter un candidat alors qu’il était convenu de ne pas aller à ces élections.
Ibrahim SEKOU
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