Côte d’Ivoire boycott du recensement: le parti de Gbagbo annonce une réunion pour décider de la levée éventuelle

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Par Serge Alain Koffi

Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a annoncé samedi la ténue d’ “une session extraordinaire spéciale’’ de son comité central “dans les jours à venir’’ avant de décider de la levée ou non du boycott du recensement général de la population.

“Le comité central a décidé de tenir une session extraordinaire spéciale dans les jours à venir pour analyser ces décisions sur la base des informations exhaustives qu’il aura afin donc de s’engager dans le processus de négociation et de dialogue politique sur des bases claires, concrètes et objectives’’, a déclaré son président Pascal Affi N’guessan, à l’issue d’une réunion ordinaire du comité central, une instance de décision du parti.

Après huit heures de débats au cours de cette réunion, censée donner une suite à la levée de son mot d’ordre de boycott de l’opération de recensement général de la population, lancé le 17 mars par le gouvernement, la direction du FPI, le prncipal parti de l’opposition en Côte d’Ivoire, n’a pu délibérer.

Selon Pascal Affi N’guessan la tenue de cette session spéciale devrait permettre d’ “arrêter les modalités d’un appel en faveur des exilés et de la reprise du dialogue politique’’ avec le gouvernement.

Le premier recensement en Côte d’Ivoire depuis 1998 en raison des multiples crises dans le pays, a débuté le 17 mars. Cette opération conduite par l’Institut national de la statistique (INS) mobilise 30 000 agents.

Le FPI dénonce une manœuvre politicienne, à un an de la présidentielle de 2015, et s’y oppose. L’ex-parti au pouvoir avait appelé le 20 mars, les Ivoiriens à “s’abstenir de participer’’ à l’opération de recensement, remettant principalement en cause la “fiabilité’’ du processus.

Pour le pouvoir, le recensement est simplement “une opération normale de gestion de l’Administration’’, expliquant que les personnes recensées ne seront pas “automatiquement’’ inscrites sur le fichier des nationalités ni dans celui de la liste électorale.

Après avoir dans un premier temps durci le ton en menaçant de sanctionner tous ceux qui appellent au boycott de l’opération, le gouvernement, jouant la carte de l’apaisement, a invité le FPI à lever son mot d’ordre de boycott.

En contre-partie, le pouvoir a annoncé le 22 mai la mise en liberté provisoire de 150 prisonniers pro-Gbagbo de la crise postélectorale. Une première vague de cinquante détenus ont été mis en liberté provisoire samedi.

SKO
Alerte-info.net

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