Côte d’Ivoire – une tache de feu sur un bilan économique flamboyant

immolation

Shlomit Abel, 27 mai 2014

Mandjara Ouattara Oxane est morte, décédée des suites de ses brûlures. Personne n’avait accès à sa chambre, « Ordre d’en haut » selon les dires du personnel. Alors que cette dame n’avait plus un centime pour payer ses créanciers, comment aurait-elle pu payer ses soins? Awa Fadiga en a déjà fait les frais, arrivée sans accompagnement à l’hôpital. Une mort qui arrange bien les gens hauts placés, parce que les notes impayées, surtout quand on a les moyens de les payer, ça fait désordre, mauvais genre dans le beau monde, quand ça s’ébruite. Il faut que l’argent circule silencieusement entre les poches de ces messieurs-dames du gouvernement, qui toute honte bue, continuent à tour de rôle de défrayer la chronique des détournements d’argent à leur profit. Rappelons leur indignement honteux, lorsqu’ils ont essayé de salir le ministre Koné Katinan qui aurait volé des valises et des valises de billets de la CEDEAO, afin de détourner l’attention sur les vrais voleurs, connu de tous, ne serait-ce qu’en s’intéressant au mode opératoire! Ouattara et ses avocats ont battu en retraite, tellement l’accusation s’était ridiculisée dans ce procès au Ghana!
Mais revenons à la mort de notre jeune dame, exemple d’une personne qui a mis en veilleuse sa moralité, son éthique pour « profiter » de cette nouvelle Côte d’Ivoire qui se mettait en place avec Ouattara, qui semblait avoir des budgets à l’infini à l’aune de 2011. Pensez donc, c’est la signature de l’élu de la Communauté internationale qui figurait sur les billets des Francs CFA ! Autant de sésames redistribués sans trop peiner et suer ! Malheureusement, avec le temps, tout le monde a déchanté, et il est bon de rappeler la lettre que la défunte a fait passer à la présidence avant de s’immoler. Revenant à elle, à ses valeurs traditionnelles et familiales, pouvant tout endurer pour elle, mais ne supportant pas que sa maman gravement atteinte d’un accident vasculaire cérébral, ne puisse avoir les soins requis, elle s’est donné la mort.
 » Mon président, après tout le combat que nous avons mené pour vous installer, vous ne nous payez que par le mépris. Comme si votre accession à ce poste n’était que le fruit d’un simple hasard. Mon président, vous avez décidé de me tuer parla faim en refusant de payer ma dette. Je ne vous donnerai pas ce privilège car, au moment où vous lirez ces lignes, je ne serai plus de ce monde. Je vous devance dans l’au-delà tout en espérant que ma mort vous soulagera ou peut-être vous poussera à régler le problème de nombreuses personnes qui se trouvent dans ma situation. Mon président, Je vous devance en vous demandant de méditer sur ces mots du Coran « na lilah Wahina ilérajihoun ».  »

La dernière phrase en arabe voudrait dire « nous appartenons tous à Allah et vers lui nous retournerons ». Petit détail qui a son importance. Ouattara a peur de la mort, c’est ce qui le rend fébrile, le fait habiller de blanc; il ne veut pas que l’on dise de lui qu’il est un dictateur, il ne veut pas qu’on le voit malade, affaibli. C’est pourtant la réalité. Si Dieu ne lui a pas encore coupé le souffle, il est cependant terriblement diminué, mais pas au point de reconnaitre ses torts, ses limites, ses erreurs, sa cruauté. Mais un jour,lui aussi retournera à son créateur. Pour l’instant, la France le soutient encore, certainement bien plus par crainte d’un scandale qui pourrait l’éclabousser que par solidarité; alors le poulain se cache, l’Économiste brillant ne voyage plus, laissant à son gouvernement la charge des affaires courantes, semblant se désintéresser de tout. Sa moitié tout aussi indigne, -puisque c’est elle qui d’après les témoignages gérait les comptes de la rébellion, payait les salaires- célébrait hier en grande pompe la Fête des mères rattrapées. Éternelles photos d’une Dominique au sourire « plus que Cheese » à côté de dames on ne peut plus coincées et tristes. Mais je suis dans l’erreur, son chargé de Commet répondeur automatique m’a répondu ainsi « Madame Shlomit Abel , je pense plutôt que toutes les femmes étaient conviées, sans aucune exception. En ce qui concerne la photo, j’y vois des femmes tellement heureuses. J’y vois des femmes marquées par une joie ineffable. Parce qu’en vérité , quand la joie est trop forte , trop grande, on peut avoir du mal à l’exprimer. Comme c’est le cas chez bien de femmes ».

Au pays du sourire, de la Côte d’Ivoire émergente, les gens se tordent d’aise, au point de grimacer…Les photos qui circulent sur les prisonniers des goulags ivoiriens nous présentent des comiques qui s’ignorent certainement! J’ai la gangrène? je ris, je ris… Je suis tuberculeux, je tousse et crache du sang tellement je ris…Je m’immole par le feu, chic un feu d’artifice avant celui du premier de l’an! Dominique gâte les populations de l’Agnéby, mais ne va pas rendre visite à la mère de Mandjara Ouattara. En tout cas aucune photo, aucun commentaire ne vient affirmer le contraire.

Soyons sérieux, ce pays se meurt, seuls les tortionnaires ne le voient pas. Les photos-souvenirs ne dédouaneront pas la première dame actuelle, qui fait l’impasse sur ces autres fêtes des mères ou elle fêtait avec Simone Gbagbo, et les épouses Houphouet et Bédié. Ah c’est plus reposant de se pavaner devant des populations fragiles et de donner des cadeaux à des pauvres qui ne peuvent se révolter, que de visiter des femmes exilées ou prendre des nouvelles de dame Simone, et s’engager concrètement dans la réconciliation. N’avait-elle pas affirmé il y a quelques mois que la réconciliation passerait par les femmes? Alors pourquoi ce sourire à décrocher la lune chez un être au cœur transi et sec ? « Miroir, ô mon beau miroir qui est la plus belle? » Cette phrase de conte n’est certainement pas d’actualité, ces photos de l’album « Dominique première dame » ne vont pas jalonner le futur lointain, ni même immédiat de la Côte d’Ivoire.

Celui qui connait le compte de nos années ne va pas s’arrêter à cet acte de pseudo générosité prélevé sur le trésor ivoirien avant d’augmenter les impôts et les dettes d’un peuple maintenu en esclavage. Ce que l’histoire retiendra, ce sont les gestes du coeur, la tendresse, le courage, l’intégrité, le redressement de la Côte d’Ivoire. La communauté internationale via le FMI aura beau multiplier les déclarations ampoulées pour nous assurer que le couple Ouattara est un double messie, la sauce ne prend plus, parce que justement il manque le minimum, le respect de la vie et de son Créateur. »Nous appartenons tous à Allah et vers lui nous retournerons » selon le Coran cité par Mandjara Ouattara Oxane, la dame de 33 ans qui a refusé de mourir dans l’anonymat. Son heure de gloire sera posthume, tristement, mais dignement. « L’Éternel a donné, l’Éternel a repris, que son nom soit béni! » dirons-nous pour paraphraser le Job de la Bible, qui a tout perdu, si ce n’est l’amitié de D.eu.
Ouattara et les siens demeurent, avec le sourire, ils posent pour l’histoire immédiate, mais pas pour l’éternité. Nous, nous savons dans quel camp notre D.ieu se situe. Et D.ieu a justifié Job et non ses amis qui avaient pourtant tous les aspects de la vertu et de la piété.

Shlomit Abel, 27 mai 2014

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