–Les cadres FPI méprisent leurs militants
Ils sont tous refugiés politiques au Ghana depuis la chute du régime de Laurent Gbagbo (avril 2011). Malheureusement ils ne sont pas logés à la même enseigne. Cadres politiques du FPI, militants de bases, militaires FDS ou simple combattants pour la cause de Laurent Gbagbo.
Pendant la guerre imposée par la France de décembre 2010 à mai 2011, alors que tous les généraux ont pris leurs pieds au cou s’ils ne se sont pas ralliés à l’ennemi, ils étaient des milliers de jeunes soldats et simples civils qui ont décidé de défendre la république. Ils ont donné leurs poitrines pour sauver ce qui pouvait rester de la mère patrie sous les bombes de l’armée française. Et si ces jeunes recrus n’ont pu repousser les assaillants depuis l’intérieur du pays du fait de la mauvaise appréciation de la guerre par les généraux, à Abidjan, les combats furent rudes. Du 16 décembre 2010, date de l’assaut final sur la RTI au 11 avril 2011, date du kidnapping de Gbagbo, ils étaient sur tous les fronts de la capitale. Aussi, si les combats ont éclaté partout à Abidjan, un seul quartier aura marqué les temps forts de cette autre guerre à l’ivoirienne : Yopougon. Réputé fief de Laurent Gbagbo, Yopougon a résisté jusqu’au bout. Et l’histoire retiendra que des hommes s’y sont battus. Parmi eux, un certain, Colonnel Zagbayou. Immatriculé à la 4e compagnie du groupement des sapeurs pompiers Militaires (GSPM) de Yopougon, il était l’un des chefs de file de la résistance pro-Gbagbo.
Responsable de la base 1 (Yopougon-Niangon sud à gauche, Yopougon Niangon nord cité verte, Sideci, base CIE yopougon) et coordonnateur des forces patriotiques de toute la commune de Yopougon.
Refugié au Ghana depuis le 3 mai 2011, l’homme broie du noir. Selon les dernières informations en notre possession, lui et sa famille viennent d’être vidés de leur modeste maison de Oyibi, une petite banlieue d’Accra. Au motif d’un impayé de 6 mois de loyer d’une valeur de 300 000 Fcfa, soit un loyer mensuel de 50 000 fcfa. Et avec lui, ils sont des milliers de jeunes patriotes qui errent dans les faubourgs d’Accra pendant que les cadres FPI se bronzent chaque jour sur les plages de la capitale ghanéenne. Occupant des hauts standings et résidant dans les quartiers huppés tels East Legon et Spintex. Payant pour la plupart leur loyer à l’année à coup de plusieurs millions de nos francs.
La question que tout le monde se pose, est : où serait donc passée la solidarité prônée par les socialistes du FPI de Laurent Gbagbo ? Pis, ces heureux exilés (cadres FPI) exigeraient de leurs malheureux militants de base d’être appelés M. Le Ministre à chaque prise de parole au cours des réunions. Quel mépris ! Il se raconte également que ce sont ces mêmes cadres bien logés qui continuent de menacer tous ceux qui souhaiteraient retourner en Côte d’ivoire, de peur qu’ils soient isolés. N’hésitant pas à traiter ceux qui rentrent de traites.
Enfin, si l’exil reste un acte personnel, il est inadmissible qu’on infantilise celui qui s’est battu afin que vous soyez en vie. Car, il suffit d’une petite prise de conscience pour que ce dernier se retourne contre vous.
Que ceux qui ont des oreilles, l’entendent !
Ouattara Safiatou (correspondant Africa Tv à Abidjan)
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