Par Mathieu Olivier Jeune-Afrique
Quelque 150 prisonniers pro-Gbagbo doivent être libérés jeudi dans l’après-midi. L’annonce a été faite à la mi-journée par Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, après la reprise des discussions avec le gouvernement.
Mis à jour à 15h55.
« Cent-cinquante prisonniers pro-Gbagbo seront libérés dans les heures à venir », a confié Pascal Affi N’guessan, le chef du principal parti d’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), au sortir d’une rencontre avec une délégation gouvernementale, jeudi 22 mai, la première officielle depuis juin 2013. Ces 150 personnes devraient être mises en liberté provisoire dans la journée.
Le FPI avait avancé une liste d’environ 700 noms de personnes qui ont été, selon lui, incarcérées pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Suite à des recherches au sein de l’administration pénitentiaire, le gouvernement n’a reconnu l’incarcération que de 200 détenus et décidé d’en libérer, donc, 150.
Ces libérations font suite au dégel de cinquantes comptes bancaires de personnalités proches de Laurent Gbagbo, annoncé mercredi 21 mai par la justice ivoirienne, dont celui de Gilbert Marie Aké N’Gbo, son dernier Premier ministre. Selon un communiqué du parquet, relayé par l’Agence de presse africaine (APA), le procureur de la République d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou, a en effet procédé au « dégel des comptes bancaires de cinquante personnalités dont les comptes avaient été gelés suite à la crise postélectorale ».
« Le parquet continue d’analyser les requêtes présentées (…) D’autres dégels pourront être incessamment faits », ajoute le communiqué. Quelque 43 comptes avaient déjà été dégelés début avril.
La réconciliation en ligne de mire
Quelque 300 personnes avaient vu leurs comptes gelés consécutivement à la crise postélectorale, selon le du Front populaire ivoirien (FPI), pour qui « la confiscation des biens et des domiciles des militants de l’opposition » et « le gel des avoirs et des comptes bancaires » de ses responsables entravent le processus de réconciliation.
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Ces derniers mois, les autorités d’Abidjan ont multiplié les démarches d’apaisement alors que la tension était montée d’un cran après le lancement de l’opération de recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), le 17 mars, et la remise cinq jours plus tard de l’ex-leader pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé à la CPI.
Reprise du dialogue entre FPI et opposition
Cette mesure intervient alors que le gouvernement et le Front populaire ivoirien (FPI), reprennent depuis jeudi 22 mai le dialogue politique interrompu il y a près d’un an. Le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, a ainsi annoncé jeudi que son parti est « totalement engagé » dans ce processus.
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« Nous sommes venus répondre à cette invitation pour manifester notre disponibilité constante de participer au dialogue politique. Nous sommes totalement engagés dans cette voie parce que c’est par celle-ci que la Côte d’Ivoire peut surmonter ses difficultés », a-t-il déclaré.
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