Côte d’Ivoire – Les patrons de presse refusent de verser le salaire minimum de 180.000 FCFA

Habiba Dembélé Présidente par interim de l'UNJCI
Habiba Dembélé Présidente par interim de l’UNJCI

Salaires des journalistes: Les patrons de presse ivoiriens ne veulent pas se conformer à la décision du régulateur

Par Jacob Djossou

Les patrons de presse ivoiriens ont réaffirmé lundi leur volonté de ne pas se conformer à la décision des syndicats et du conseil nationale de la presse (CNP régulateur), qui les somment de verser un salaire minimum de 180.000 FCFA à un journaliste titulaire de la carte professionnelle.

“Notre objectif n’est pas de tuer les journalistes mais de permettre aux entreprises d’exister“, a déclaré Amédée Assi, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), à une conférence de presse, au siège de l’association, à Adjamé (centre Abidjan).

Les patrons de presse avancent, comme motifs de leur refus, la baisse des ventes après l’augmentation du prix des journaux et une trésorerie en déliquescence.

Début avril, les prix des journaux ivoiriens sont passés de 200 à 300 FCFA pour les quotidiens et de 300 à 500 FCFA pour les hebdomadaires et magazines.

Les éditeurs de presse sont “d’accord pour payer 140.000 FCFA et passer à 160.000 FCFA en janvier 2015“ mais s’opposent au paiement des 180.000 FCFA « dans l’immédiat ». “Nous ne pouvons passer de 140.000 FCFA à 180.000 FCFA, c’est trop automatique, on souhaite avoir un recul“, a dit M. Assi.

Le conseil national de la presse (CNP), organe de régulation de la presse écrite et les syndicats de la presse privée (SYNAPPCI et SAAPPCI) exigent le paiement des 180.000 à compter du 31 juillet 2014.

Ils réclament aussi l’application intégrale de la convention collective annexe des journalistes et professionnels de la communication à compter de janvier 2015, conformément à la loi du 14 décembre 2004.

Début mai, les négociations entre le GEPCI et les syndicats “n’ont pu aboutir à un rapprochement des positions“, selon un communiqué du CNP.

Les patrons de presse campent sur leur position et réitère leur engagement de faire bénéficier aux professionnels de la presse, une assurance maladie pour une couverture à 80%.

JAD/GBK

Alerte-info.net

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