Le premier jour de la mise en service du poste à péage d’attinguié n’a pas été de tout repos pour les forces de l’ordre et les agents aux guichets. en témoignent les longues files d’attente constatées, jeudi dernier, aux environs de 18h, de part et d’autre. sur près de 2km, des gbaka, des cars, des véhicules personnels en provenance de l’intérieur du pays, avancent à pas de tortue. «Comme vous le constatez, les dames qui sont aux guichets sont très lentes dans le service. Il aurait été souhaitable qu’il y ait plus de guichets comme dans les autres pays tels que la France et le Canada pour faire face au flux des véhicules. Nous souffrons pour passer et les policiers éprouvent de nombreuses difficultés à canaliser les gbaka qui sèment le cafouillage.
Et puis, ce n’est pas normal de payer 2500 FCFA à chaque poste de péage, après 100km. C’est excessif. A la longue, nous serons contraints de chercher des voies de contournement pour réduire nos dépenses», s’est élevé Kouassi Jean-félicien, commercial dans une entreprise de distribution de produits, en provenance de Yamoussoukro. Il a attendu 45mn avant de s’acquitter de son droit de passage. Pour ousmane saliouba, apprenti-gbaka, qui dessert la ligne abidjan-elibou (sikensi), le tarif de 2500 fCfa est très élevé compte tenu de la courte distance. «On a payé 2500 FCFA à l’aller alors qu’on a pris que six passagers à Gesco. Chacun a payé 500 FCFA. Quand on fait le calcul, après avoir payé le carburant et le droit de ligne ainsi que les petits chargeurs, on ne gagne rien. Nous ne sommes pas contents. C’est trop cher», s’est-il plaint. D’autres transporteurs approchés n’ont pas caché leur colère. ils souhaitent vivement une réduction des tarifs afin d’éviter une fronde des transporteurs dont les charges financières vont sans aucun doute, considérablement augmenter. Jusqu’à hier, la situation de ralentissement au poste de péage n’avait pas évolué positivement. Ce qui en rajoute à la colère des usagers qui remarquent qu’ils perdent encore du temps, cette variable si précieuse mis en exergue par les autorités pour convaincre du bienfondé de l’autoroute.
Notre Voie
Didier Kéi
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