Le monde est vraiment bizarre mais sous les tropiques, dans notre pays, c’est encore fabuleux. Il s’y passe des choses fabuleuses, des choses fantastiques et bizarres qui méritent qu’on s’y attarde un peu, le. Temps d’un anniversaire, le temps d’un arrêt, le temps d’une rétrospective.
Nos Partis Politiques ont toujours eu en leurs seins des structures spécialisées, structures de combat dites spéciales de femmes et de jeunes qui ont mené le combat de terrain, pas de salon, pendant les dix ans de la Refondation, pour la victoire et l’ascension du RHDP au pouvoir. Combien de coups n’ont ils pas prirent? Combien de femmes et de jeunes sont tombés sur la route de ce combat. Impossible de les compter ou de les énumérer tellement la liste est longue. Mais une fois le pouvoir acquis, sous nos yeux et devant nous, on a commencé à trouver d’innombrables défauts a leurs différents leaders allant pour certains, a leur coller des épithètes, quand pour d’autres, a les trouver tout simplement, désormais, infréquentables, inaptes à occuper des postes de responsabilités.
Sous nos yeux et devant nous, au PDCI RDA, au RDR, au MFA et a l’UDPCI les Leaders de jeunes et de femmes, qui, hier, ont bravé les innombrables difficultés, sont clochardisés, écartés de la gestion de la chose publique, méprisés, humiliés et réduits a une mendicité politique de survie sur la base de faux arguments, de faux procès, de calomnies, de ragots et de médisances de toutes sortes.
Sous nos yeux et devant nous, on fabrique et on met en selle de nouveaux « leaders » a coups de moyens matériels et financiers sous une base de lutte fausse, on tronque et on travestie l’histoire récente de nos partis politiques. On oublie que le leadership est inné et ne se fabrique pas.
Sous nos yeux et devant nous, l’ingratitude, la méchanceté sont devenues monnaie courante. Sous nos yeux et devant nous, on ne répond plus au portable ou du moins on change carrément de numéros à ceux avec qui on a partagé des années communes de lutte et avec qui on aurait pu mourir ensemble. Que non! Ce sont de nouveaux arrivants au militantisme saisonnier, au courage précaire, n’ayant aucun passé de combattant, n’ayant aucune trace de lutte lors de ces dix dernières années qui se pavoisent désormais quand ceux qui ont mené le véritable combat sont combattus, sont relégués au purgatoire de la retraite anticipée. Ils sont accusés de tous les maux et de tous les pêchés. Même les retraités, eux au moins, ont des égards. Que non! Sous nos yeux et devant, les anciens Présidents et anciennes Présidentes de jeunes et de femmes, avec leurs principaux collaborateurs sont aux oubliettes, au placard, enterrés vivants. 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009,2010 et 2011 sont désormais trop loin pour qu’on se souvienne ou qu’on s’en souvienne. Des opportunistes à souhait sortent désormais de partout comme des champignons et parlent eux aussi du RHDP.
Sous nos yeux et devant nous, le RHDP, notre structure commune de lutte est entrain de battre tous les records « Guinness ». Plus de réunions des instances depuis la victoire et la sortie du Golf, plus. De réunions de ses démembrements et pourtant cette coalition est au pouvoir et gère le pouvoir d’Etat.
Le résultat, Sous nos yeux et devant nous, les nombreux efforts et les grands chantiers de développement du Président OUATTARA ne sont pas perçus à leurs justes valeurs. Le dégel des avoirs, la libération des prisonniers, le retour des exiles et les nombreuses actions menées par le Chef de l’Etat envers l’opposition et ses cadres sont engloutis sous l’autel de la politique politicienne. Le RHDP ne faisait plus de réunions pour arrêter et peaufiner ses stratégies, a laissé, de manière inexorable le champ libre a une opposition qui s’en donne a cœur joie. Même le RGPH pourtant essentiel pour la planification pour les prochaines années est boycotté en interne comme en externe par une opposition et des agents recenseurs en cagoules.
Sous nos yeux et devant nous, le RHDP attend, à moins de dix huit mois de la prochaine présidentielle, « ses fameux réglages » qui doivent relancer la machine.
Sous nos yeux et devant nous, de nombreuses maisons et habitations sont encore occupées par nos braves FRCI qui tardent à les restituer aux propriétaires.
Sous nos yeux et devant nous, ils sont encore nombreux, les ivoiriens qui sont en détention, sans jugement, à Abidjan et à l’intérieur du pays et cela plus de trois ans après la crise post électorale.
Sous nos yeux et devant nous, sans que personne ne s’en meuve, l’ouest du pays est envahi par des hordes de frères de la sous Région, obligeant les populations locales à continuer leur exil forcé.
Sous nos yeux et devant nous, malgré les nombreux efforts du Chef de l’Etat qui s’est personnellement rendu à ZWRUDU dans le comté du grand GEDDEH au Libéria, un drame est entrain de se mettre en place avec tous les ingrédients, a l’ouest du Pays. Le Président Alassane OUATTARA fait beaucoup pour ce pays, travailleur infatigable, malgré son état de santé précaire, il continue de sillonner le monde, de travailler pour chaque jour, pour apporter un peu de joie et de gaieté à chacun et a chacune.
Mais hélas, sous nos yeux et devant nous, tous ses efforts sont bloqués en métaphase par une ceinture autour de lui, dans son entourage immédiat, qui sabote tout, complotant dans les salons climatisés pour casser du sucre sur le dos d’autrui.
Sous nos yeux et devant nous, les nominations et les promotions ne respectent aucune valeur cardinale. On oublie les vrais militants, même s’ils ont de la valeur ou s’ils remplissent toutes les conditions pour faire la place a des frères, des neveux ou des cousins, sortis du néant, qui pour la plupart dormaient dans l’hexagone quand nous battions le pavé, respirons l’air des gaz lacrymogènes ou risquons nos vies de jours comme de nuit, sous la pluie comme sous le soleil. Les leaders sont comme des icônes qui ne peuvent mourir. Sous nos yeux et devant nous il se passe des choses bizarres, des choses sans règles. Dieu merci, en toute chose existe une exception et c’est d’ailleurs l’exception qui fonde la règle….Dans ce tohubohu, il existe des exceptions, sous nos yeux…
Jean Blé Guirao
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