Marius Comoé, président de la Fédération des associations de consommateurs actifs…
Notre voie: Les usagers de banque se plaignent des coûts élevés des prestations. Que fait votre fédération face à leur cri de détresse?
Marius comoé: J’ai moi-même initié des démarches pour la création d’une organisation de défense des droits et de protection des intérêts des usagers de banques et établissements financiers. malheureusement, le leader de cette association a totalement délaissé cette lutte pour se consacrer à la gestion d’une soi-disant union fédérale. Laissant du coup les usagers sans véritable défenseur de leurs droits. Quoi qu’il en soit, nous avons, nous-mêmes, en tant qu’organe fédérale, protesté contre les pratiques bancaires qui tendent à violer les droits de nos membres.
N.v: Qu’avez-vous fait concrètement ?
M.c: nous avons réagi en dénonçant la fermeture des banques après la crise postélectorale. récemment, nous avons dénoncé le changement de dénomination de la Banque régionale de solidarité (Brs) en orabank. obligeant du coup les clients à changer leurs chéquiers bancaires à leurs frais. ce sont des déviations à changer. Les coûts des prestations sont trop élevés. imaginezvous que pour faire un chèque au guichet, il y a des banques où le client paye 2.200 fcfa. Là où le chéquier luimême qui comporte 50 feuillets revient à 1.000 fcfa.
N.v :Selon vous, à quoi cela est-il dû?
M.c : il n’y a aucun contrôle de l’etat. nos banques font tout et n’importe quoi sans que personne ne lève la voix. avec ça, on parle de privatiser les banques nationales, notamment la Brs, la Bni, etc., qui sont les moins chères. ailleurs, c’est la catastrophe !
N.v :A ce propos, quel est votre avis sur la décision du gouvernement de privatiser certaines banques nationales ?
M.c : nous attendons de voir. parce qu’il ne faut pas privatiser pour privatiser. on l’a vu dans le temps, ça n’a rien donné. pourquoi privatiser des structures viables qui font des recettes, des bénéfices. il faut que l’etat de côte d’ivoire ait ses propres banques. on confie trop nos ventres à l’extérieur.
Entretien réalisé
par K.M.
Notre Voie
Les Banques françaises en côte D’ivoire
Quand la clientèle est abusée
«Les frais bancaires, plus chers en Afrique subsaharienne ? ». Cette question est le titre d’un article publié en 2012 sur le site lesafriques.com. Bien plus qu’une interrogation, ce titre fait ressortir une triste réalité : les banques françaises sont chères. Très chères même, sous nos tropiques, comparativement aux tarifs qu’elles appliquent en France où se trouvent leurs maisons-mères. Regard comparatif sur les tarifs appliqués en Côte d’Ivoire et en France.
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