Par Venance Konan
À mon ami Herman, grand consommateur de ces chroniques, rencontré samedi à Cocody (Deux-Plateaux), afin qu’il continue d’espérer, de croire en lui et en son pays. Après l’échec des différentes tentatives de certains éléments pro-Gbagbo pour déstabiliser le pouvoir à travers des attaques organisées depuis des pays voisins, nos amis du Front populaire ivoirien étaient devant un dilemme.
Devraient-ils laisser ou non M. Alassane Ouattara gouverner tranquillement, le regarder développer à grands pas le pays, réussir à l’intégrer dans un grand ensemble sous-régional et engranger ainsi des succès aussi bien auprès des populations ivoiriennes que sur la scène internationale ? Chaque réalisation du Président de la République renvoyait cruellement au visage de nos amis aux « deux doigts » ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire en dix ans de pouvoir. Ils savent dans quel état ils avaient laissé nos routes, hôpitaux, écoles et universités qu’ils avaient transformés en laboratoires du crime et de tous trafics. Ils savent à quel point ils avaient déchiré le tissu social et inversé toutes les valeurs sur lesquelles reposait notre nation. Ils voient tous les travaux en cours pour réhabiliter les routes dégradées et en construire de nouvelles ; ils voient la progression du pont Henri Konan Bédié sur la lagune et tous les efforts entrepris pour recoudre le tissu social. Nos amis du Fpi étaient parvenus à faire croire aux jeunes Ivoiriens qu’il n’était point besoin d’aller à l’école, d’apprendre à maîtriser la science et la technologie pour réussir individuellement et bâtir un grand pays socialiste. Laurent Gbagbo, l’ex-Chef de l’état, le répétait souvent. Et pour illustrer ses propos, il ne recevait à sa table que des aigrefins, des tricheurs et tous les médiocres dont il avait truffé notre administration.
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui au travail. Notre taux de croissance l’atteste. Nos enfants et jeunes frères qui avaient pu échapper au massacre de notre système éducatif commencent à rentrer au pays et à occuper des postes à responsabilités. Il est évident que bientôt, il n’y en aura plus pour les incompétents et les tire-au-flanc qui avaient trouvé dans le patriotisme dévoyé le meilleur moyen de se dissimuler. Le parti à la rose pouvait-il assister passivement à sa marginalisation ? Les discours ne suffisent plus à tromper certains Ivoiriens qui ne sont pas aveugles. Même les plus farouches partisans de Laurent Gbagbo voient tout ce qui est en train d’être fait. Bien sûr, on nous tiendra toujours le discours de la croissance dont l’effet n’est pas encore perceptible par les populations. Mais ces dernières comprennent bien que lorsqu’elles relient Abidjan à Yamoussoukro en divisant le temps qu’elles mettaient par deux, c’est bien un effet de la croissance. Les populations qui vivaient le calvaire qu’était un voyage à Agnibilékrou ou San Pedro comprennent que les travaux en cours, depuis quelque temps, pour réhabiliter ces routes en sont aussi un effet dont elles bénéficieront bientôt. Il en est de même pour tous ceux de nos compatriotes qui découvrent les bienfaits de l’électricité, de l’eau potable, de l’éducation. Non, nos amis du Fpi ne pouvaient rester indifférents. Ils ont donc cherché le moyen d’enrayer cette machine destinée à les faire oublier. Et ils l’ont trouvé. Ils ont décidé de saboter le recensement de la population qui devrait permettre au gouvernement de mieux planifier ses actions de développement et donc de faire encore plus pour les populations. Sacré Fpi! On ne pouvait pas s’attendre à autre chose de sa part.
Que nous reste-t-il à faire, nous populations ? Nous laisser prendre en otage par un parti qui a assassiné notre système éducatif, transformé nos enfants en escrocs de haut vol, en criminels pour qui le viol et le meurtre étaient devenus des jeux d’enfants, un parti qui avait conduit notre pays à la guerre ? Pendant dix ans, on a réussi à convaincre une grande partie des Ivoiriens que la meilleure façon de marcher était de le faire avec la tête en bas. Nous aspirons aujourd’hui à la paix, à la guérison de nos plaies, à un mieux-être. Les actions de développement posées par M. Alassane Ouattara ne profitent pas qu’à lui seul, à sa famille ou à ses partisans. Aujourd’hui, nous commençons à comprendre qu’il est mieux de marcher sur ses deux jambes plutôt que sur ses deux mains. Nos frères du Front populaire ivoirien veulent nous en empêcher. Que devons-nous faire ? Allons vers eux, allons leur expliquer que nous ne voulons plus vivre dans l’obscurantisme et les antagonismes, que nous sommes en train d’acquérir de nouvelles valeurs dont la plus importante est le travail et qu’avec ce travail, nous voulons construire une nouvelle Côte d’Ivoire, celle du progrès, du goût de l’excellence, de la tolérance. Un pays dans lequel tous les Ivoiriens, qu’ils soient du Rassemblement des républicains (Rdr), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), du Front populaire ivoirien (Fpi), de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), de n’importe quel parti ou même d’aucun parti, d’où qu’ils viennent, seront tous des frères.
Écrit par Venance Konan
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