5 éléments tailladés à la machette
L’Expression par Ben Ayoub
Week-end sanglant à Koumassi. Dans l’après-midi du samedi, des syndicalistes du transport urbain ont encore fait parler la machette. Bilan : 5 blessés graves.
On avait cru que c’était fini après la bagarre du 30 avril entre des membres du Collectif des syndicats des transporteurs et chauffeurs de Treichville et ceux du Syndicat national des transporteurs routiers de Côte d’Ivoire (Sntr-CI), à la gare de Bassam à Treichville. Mais, les ‘’gnamboros’’ n’ont pas pu se retenir. Car, de nouveaux affrontements ont eu lieu, samedi, aux environs de 14h, au quartier Soleil de Koumassi. Cette fois, il s’agit, selon des témoins, d’un règlement de comptes qui a fait au moins 5 blessés graves dans le camp des éléments du Groupement d’organisation et de régulation du transport (Gort). Ita, Delby, Soro Kaïra, Gaoussou dit Sogbî et Iss’Polo, tous membres du Gort, ont reçu de violents coups de machettes et de gourdins qui ont failli leur coûter la vie. « Ceux qui ont fait ça ont été envoyés par le lieutenant Sansan Ludovick. Ils avaient à leur tête Drissa dit “Vogo”, Ange, Agosty, et Tyson. Ils sont venus avec plus de 50 éléments. Toujours la violence Ils sont allés nous trouver assis au café de notre chef “Ita” en train de causer et ils nous ont pris en sandwich avec des machettes, des gourdins et des cailloux », accuse un membre du Gort qui a réussi à prendre la fuite avantla bastonnade.
A l’en croire, ces camarades battus à sang et dépouillés de tous leurs biens, ont pu trouver refuge au commissariat du 6ème arrondissement de Koumassi. Avant d’être évacués à l’hôpital général de Koumassi pour recevoir des soins. A en croire notre source qui a requis l’anonymat, une plainte a été déposée au dit commissariat. Joint au téléphone, le lieutenant Coulibaly Ali, en charge du dossier, n’a pas voulu réagir. «Nous avons un devoir de confidentialité sur tous les dossiers que nous traitons. Nous n’avons pas le droit de dire quoique ce soit aux journalistes. Nous rendons directement compte à la hiérarchie et si vous voulez plus de détails sur le dossier, renseignez-vous auprès de la Direction générale de la Police », a recommandé l’officier. Le mis en cause, lieutenant Sansan Ludovick s’est dit surpris par ces ‘’graves’’ accusations. «Je viens tout juste d’un voyage. J’ai perdu mon oncle et j’étais au village, à Doropo, depuis le jeudi avec mon patron (Ndlr, Wattao). Je n’ai aucune idée de cette affaire », a indiqué le coordonnateur auprès du colonel Issiaka Ouattara chargé du Transport à Abidjan-Sud. Toutefois, il apromis de se renseigner pour en savoir davantage sur cette affaire qui, une fois de plus, montre à quel point il est urgent d’extirper la violence du transport urbain. En effet, les bagarres entre les syndicats, pour le contrôle des gares sont monnaie courante malgré les efforts des autorités pour assainir ce secteur.
L’Expression
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