Par Edwige Fiendé
Le Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), parti l’ex-président Laurent Gbagbo a exigé vendredi la « démission » du ministre du Plan, Mabri Toikeusse et un audit des fonds alloués à l’opération de recensement général de la population et de l’habitat, qu’il qualifie de « mascarade », dans un communiqué.
L’ex-parti au pouvoir exige « la démission immédiate » du ministre du Plan Mabri Toikeusse et demande que « toute la lumière soit faite sur l’utilisation des fonds alloués » au recensement de la population « à travers un audit financier », indique le texte.
Le 20 mars, le Fpi avait appelé les Ivoiriens à boycotter ce quatrième recensement général de la population et de l’habitat, qu’il a qualifié « d’échec cuisant avec un taux de rejet de 90% ».
Le principal parti de l’opposition ivoirien « réitère son appel à l’arrêt de cette opération et sa reprogrammation dans un cadre politique consensuel », poursuit le texte signé par son secrétaire général, Laurent Akoun.
Jeudi, le président du Fpi, Affi N’Guessan et trois autres dirigeants du parti ont été auditionnés à la brigade de recherches d’Abidjan à la demande du procureur de la République au sujet du recensement et « la gravité de son boycott ».
La formation politique « s’insurge contre cette humiliation infligée à ses dirigeants » et se dit « profondément choquée et indignée », après que des militants rassemblés le même jour devant la brigade de gendarmerie du Plateau, quartier administratif d’Abidjan, ont été gazés et interpellés par la police.
« Le FPI demande aux organisations internationales de ne pas reconnaître, ni valider » ce recensement, mentionne la note du parti, qui a décidé de convoquer ses instances dirigeantes en session extraordinaire afin « de prendre les décisions appropriées face à la menace du pouvoir sur ses dirigeants et ses militants ».
Eu égard à des « difficultés » rencontrées par les agents recenseurs sur le terrain, le gouvernement a récemment décidé de proroger d’un mois l’opération jusqu’au 17 avril afin de rattraper certains « retards » et ratisser toutes les localités.
Ce recensement est le quatrième organisé par la Côte d’Ivoire après celui de 1975, 1988 et 1998.
EFI/PAL
Alerte-info.net
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