Par Serge Alain Koffi
Une délégation de députés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, mouvance présidentielle) conduite par Bertin Kouadio Konan “KKB’’ a plaidé vendredi pour que la commission chargée d’organiser la présidentielle de 2015, soit “consensuelle et véritablement indépendante’’.
KKB
A sa sortie d’une rencontre avec les présidents de onze partis de l’opposition réunis au sein de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFDCI), le porte-parole de la délégation Bertin Kouadio Konan, accompagné par l’un de ses collègues du même parti, a suggéré la mise en place d’une Commission électorale indépendante (CEI) “dont les résultats ne seront contestés par personne’’
“Nous avons besoin d’une CEI qui organise des élections sans heurts, une CEI consensuelle, véritablement indépendante qui ne soit aux ordres de personne’’, a ajouté le député du PDCI, grand allié du Rassemblement des républicains (RDR) du chef de l’Etat Alassane Ouattara au sein de la coalition gouvernementale, après la rencontre au siège du Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti de l’opposition, à Cocody (quartier chic à l’est d’Abidjan)
Le 09 avril en conseil des ministres, le gouvernement a adopté un projet de loi sur la prochaine commission électorale. Celui-ci devrait être soumis au vote des députés.
Dans la mouture présentée par le gouvernement, la nouvelle CEI aura 13 membres contre 31 auparavant. Soit quatre représentants pour le Chef de l’Etat et le gouvernement, 3 membres de la société civile dont deux religieux, trois représentants de la coalition au pouvoir et trois autres pour les partis d’opposition.
Les composantes de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), notamment le Mouvement pour la Paix et la Paix (MJP), le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) et le Mouvement populaire du grand Ouest (MPIGO), qui continuaient de siéger à la CEI, malgré la fin de la crise postélectorale de 2010-2011, devraient en être désormais exclus.
L’opposition en Côte d’Ivoire, dont le FPI de l’ancien président Laurent Gbagbo, dénonce une « surreprésentation » du pouvoir, qui risque de menacer, selon elle, « l’indépendance » de la Commission.
Elle a proposé à son tour une CEI de 16 membres dont 13 avec voix délibérative et un président choisi « de façon consensuelle ».
Quelques jours après, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, a rejeté ces critiques, expliquant que la composition de la Commission avait été précédée de “discussions, d’échanges’’ avec l’opposition.
Le gouvernement n’a “pas l’intention de renégocier’’ la composition de la Commission dont la mise en place devrait intervenir “au plus tard courant juin’’, après sa probable adoption par l’Assemblée nationale, avait-il tranché.
Si les propos de M. Bakayoko ont suscité une levée de boucliers au sein de l’opposition, pour KKB, « ce n’est pas la position du ministre de l’Intérieur qui compte ».
Selon lui, “le débat se mènera en toute liberté et autonomie à l’Assemblée nationale’’.
SKO/GBK
Alerte-info.net
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