Côte d’Ivoire « Abidjan enregistre un taux de rencensement entre 18 et 79% » (officiel)

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Le recensement de la population ivoirienne « ne coûtera pas moins de 15 Mds Fcfa », annonce le ministre du Plan

Par Patrice Allégbé

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Mabri Toikeusse a annoncé jeudi à Abidjan que l’opération de Recensement général de la population (RGPH), actuellement en cours, « ne coûtera pas moins de 15 milliards Fcfa » contre 12 milliards Fcfa initialement prévus, lors d’une conférence de presse.

M. Mabri a expliqué qu’il y a des « coûts additionnels » dus à l’intensification de la sensibilisation, qui « n’était pas prévue », et la prise en compte des recommandations des Nations Unies, qui exigent une collecte assistée par ordinateur.

« Nous allons essayer de revoir tout cela mais je sais que notre recensement ne coutera pas moins de 15 milliards Fcfa », a-t-il dit, ajoutant que « l’objectif était de faire un recensement pas cher », au cours des « rendez-vous du gouvernement », une tribune d’échanges.

Il a rappelé qu’en 2006, au moment où l’opération se préparait, l’estimation était de 10,5 milliards Fcfa, ajoutant qu’elle est passée fin 2011 à environ 12 milliards Fcfa, eu égard aux nouvelles données « techniques » à intégrer au processus, estimées à 3,7 milliards Fcfa.

« Nous avons acheté 7.500 (téléphones) smartphones » pour l’enregistrement numérique des données du terrain, ce qui « tourne autour de 900 millions Fcfa et le reste (20.000 smartphones), nous l’avons obtenu du Brésil », a fait savoir M. Mabri.

M. Affi N’guessan, leader du Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, avait demandé aux populations de « s’abstenir de prendre part » à cette opération, la qualifiant de « recensement des vainqueurs » de la crise postélectorale, et « à sens unique ».

Jeudi, M. Affi et trois de ses collaborateurs, notamment le secrétaire général du parti Laurent Akoun, les vice-présidents Odette Lorougnon, la présidente des femmes et Richard Kodo, ont été convoqués à la brigade de recherche de la gendarmerie au Plateau, le quartier des Affaires d’Abidjan, pour être entendus.

Le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, avait prévenu lundi que les autorités prendront désormais leurs « responsabilités vis-à-vis de ceux qui troublent d’une façon ou d’une autre le déroulement de cette opération », à l’issue d’un conseil des ministres.

Il avait mis en garde « les personnes qui lancent les appels au boycott » ou qui « perturbent l’ordre public », affirmant qu’elles seraient punies par la loi ivoirienne qui prévoit des peines allant de trois à cinq ans d’emprisonnement pour ceux qui sont coupables d’incitation à la désobéissance des lois des autorités légitimes.

Le directeur général de l’Institut national de statistiques (INS), Ibrahima Ba, avait annoncé un taux de recensement de 67%, plus d’un mois après le lancement de l’opération. Pour toucher toutes les populations, le gouvernement compte proroger le processus dans les zones où cela était nécessaire, au-delà de 30 jours prévus.

Le ministre du Plan et du développement, M. Mabri a souligné que le taux global du recensement, au 3 mai, variait entre 20 et 90% sur le territoire national, alors qu’Abidjan enregistrait un taux entre « 18 et 79% ».

Le Front populaire ivoirien avait invité lundi le gouvernement à procéder à l’ “arrêt immédiat’’ et la “reprogrammation’’ de l’opération de recensement général de la population dont il estimait le taux d’échec à « 90%« .

Ce quatrième recensement général de la population, qui vise 23 millions d’habitants, était prévu pour se dérouler du 17 mars au 16 avril, mais en raison des différentes difficultés sur le terrain, a été prorogé jusqu’au 17 mai.

Cette opération intervient après le recensement général de la population et de l’habitat de 1975, 1988 et 1998.

PAL/GBK

Alerte-info.net

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