Côte d’Ivoire: Bensouda demande la confirmation des charges contre Gbagbo

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La Procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a demandé samedi 3 mai à la chambre préliminaire I de confirmer les accusations contre l’ancien Chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo.

En juin 2013, les juges de la CPI avaient indiqué à Fatou Bensouda d’envisager d’apporter des éléments de preuve supplémentaires ou de procéder à de nouvelles enquêtes avant d’envisager la tenue d’un procès de M. Gbagbo.

« L’accusation demande à la chambre préliminaire I de confirmer les accusations en vertu de chaque mode de responsabilité énoncée dans le document amendé contenant les charges et de remettre M. Gbagbo à une chambre de première instance pour son procès », stipule un document de 58 pages de Fatou Bensouda rendu public, samedi, par la CPI.

« M. Laurent Gbagbo a utilisé des mercenaires, des milices, des jeunes (….) » pour combattre, argumente la Procureure générale de la CPI

Premier ex-chef d’Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, 67 ans, est soupçonné d’être « coauteur indirect » de quatre chefs de crimes contre l’humanité, à savoir meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains commis pendant les violences postélectorales de 2010-2011. Il a été transféré à La Haye depuis fin novembre 2011.

Le contentieux post-électoral entre Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara aujourd’hui à la tête de l’Etat ivoirien, avait plongé la Côte d’Ivoire dans une violente crise, longue de quatre mois, qui coûta la vie à plusieurs milliers de personnes.

La CPI accuse les forces armées ivoiriennes d’avoir mené des attaques entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, dans le cadre d’un « plan ». Elles « revêtaient un caractère généralisé et systématique » et étaient dirigées « contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques ». « Des centaines d’adversaires civils ont été attaqués, pillés, blessés ou victimes de viol en conséquence de cette politique », toujours selon l’accusation.

Laurent Gbagbo avait finalement été arrêté le 11 avril 2011, avec son épouse, Simone, également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, après avoir tenu tête au sous-sol de sa résidence d’Abidjan, où il subit au début d’avril 2011 le feu des forces armées françaises.

En juin 2013, les juges de la CPI avaient indiqué à Fatou Bensouda d’envisager d’apporter des éléments de preuve supplémentaires ou de procéder à de nouvelles enquêtes avant d’envisager la tenue d’un procès de M. Gbagbo.

La Cour pénale internationale est le premier tribunal pénal internationalpermanent chargé de juger les auteurs de génocide, crime contre l’humanité et crime de guerre.

© POLITICO – Jonathan Ehud
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