Une mobilisation numérique a été lancée samedi 26 avril sur les réseaux sociaux par des internautes pour réclamer “justice”, après le meurtre d’un jeune homme par un soldat des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Le militaire ivoirien mis en cause aurait tiré une balle dans la tête du collègien parce que ce dernier aurait assouvi un besoin naturel sur un site devant abriter le futur ensemble de logements sociaux financé et parrainé par le Roi du Maroc, Mohamed VI.
La page Facebook se dénomme “Mouvement Justice pour Joël Tiémoko”. Ouverte samedi vers minuit, la communauté rassemblait déjà, dimanche en fin de matinée, plus de 800 fans sur le millier espéré par ses initiateurs.
Joël Tiémoko était élève en classe de 4ème.
Le 21 avril, peu après 20h30, il a été abattu à bout portant par un FRCI à Locodjro, un quartier situé dans la commune d’Attécoubé (au nord d’Abidjan, ndlr).
Selon des témoignages recueillis par Politico, le militaire mis en cause aurait tiré une balle dans la tête du collègien parce que ce dernier aurait assouvi un besoin naturel sur un site devant abriter le futur ensemble de logements sociaux financé et parrainé par le Roi du Maroc, Mohamed VI, suivie d’une altercation verbale entre lui et le soldat.
La police serait toujours en négociation avec la hiérarchie des FRCI de la zone afin de remettre le tueur présumé à la disposition de la justice, a confié une source proche de la famille à Politico.
L’opposition s’indigne de “l’impunité” du tireur présumé
Le gouvernement ivoirien n’a pas encore officiellement réagi suite à ce drame. Seule réaction politique entregistrée jusqu’à présent, celle de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) qui a dénoncé, samedi, sur le réseau social Facebook, « l’impunité » du soldat à l’origine de la mort du jeune Joël Tiémoko.
Le parti de Mamadou Koulibaly, ex-président de l’Assemblée nationale sous le régime de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, accuse le pouvoir actuel de couvrir le tireur présumé.
« L’assassin, bien que connu, n’a toujours pas été remis à la justice », affirme LIDER. Selon le parti de M. Koulibaly, il est « protégé par sa hiérarchie. Son chef est Alassane Dramane Ouattara, président de la République, ministre de la Défense, chef suprême des armées, président du conseil national de Sécurité, président du conseil supérieur de Défense.”
© POLITICOMAG.com – Sonia Cohen, avec Jonathan Ehud.
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