H. Dagri-Diabaté aux Libéraux “Peut-on se contenter d’ouvrir le marché africain sans relever le niveau de vie des Africains ?”

Dagri

59e congrès de l’Internationale libérale – discours de Henriette Dagri-Diabaté (Grande Chancelière)

La Grande Chancelière Henriette DAGRI-DIABATE, conduit une délégation de haut niveau du Rassemblement des républicains (RDR) au 59ème congrès de l’Internationale libérale à Rotterdam, au Pays-Bas. Au nom de SEM. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, la Grande Chancelière a prononcé un discours.

Rotterdam, (Pays-Bas) du 24 au 27 avril 2014
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Excellences Messieurs les Présidents,
Mesdames et messieurs les Congressistes,
Chers invités,

Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, me charge de vous transmettre ses salutations les plus chaleureuses et les plus amicales.

Aujourd’hui encore, il apprécie, avec la même émotion, le soutien que lui a apporté la famille libérale, et qui a été une grande source de motivation, durant la lutte pour l’avènement de la démocratie dans notre pays.

De même, il considère comme un grand honneur la décision de l’Internationale Libérale de tenir du 17 au 21 octobre 2012 sa 58ème Assemblée Générale ordinaire en Côte d’Ivoire, confirmant ainsi notre retour sur la scène internationale.

En son nom propre et au nom du gouvernement et du peuple ivoirien, il renouvelle ses remerciements et sa reconnaissance à l’Internationale Libérale.

En ce qui concerne la rencontre de ce jour, le Président Alassane Ouattara me charge de présenter ses profonds regrets de ne pas pouvoir prendre part, en personne, aux travaux de cette importante réunion.

Il est d’autant plus désolé que le thème de cette session, à savoir : Amélioration du commerce mondial, est particulièrement pertinent et rencontre les préoccupations qui sont les siennes, à plus d’un titre :

– d’abord, en tant qu’économiste ayant toujours travaillé sur cette question,
– ensuite, en tant que Chef d’un Etat qui vient de traverser une longue et éprouvante crise, et qui est à la recherche de moyens pour se reconstruire,
– enfin, en tant que le Président sortant de la CEDEAO, une Communauté d’Etats de l’Afrique de l’Ouest, à la recherche de solutions pour intensifier sa politique d’échange et d’intégration régionale.

Cependant, malgré cette absence, son expérience aidant, le Président Alassane Ouattara propose quelques orientations de recherches et évoque les actions qu’il a entreprises personnellement en Côte d’Ivoire.

Excellences Messieurs les Présidents, chers Congressistes,
Tout d’abord, un rappel général s’impose :

c’est un fait bien connu : la part de notre Continent dans le Commerce Mondial est marginale ; de même, les échanges entre pays africains demeurent faibles.
On sait également que le Commerce, dans nos pays, s’organise, dans une logique de spécialisation dépendante en matières premières, et autour d’un petit nombre de produits primaires vendus à l’état brut.

En retour, les pays Africains importent la quasi-totalité des produits manufacturés dont ils ont besoin.
C’est cette situation que les observateurs expriment par la boutade bien connue : l’Afrique consomme ce qu’elle ne produit pas et elle produit ce qu’elle ne consomme pas.
On peut donc comprendre que l’amélioration du Commerce Mondiale apparaît, pour nous, comme un impératif qui recouvre deux aspects essentiels :

– d’une part, l’intensification des relations commerciales et
– d’autre part, la promotion de conditions équitables pour les économies fragiles comme les nôtres.

Mesdames et messieurs,
Dans ce contexte, plusieurs interrogations et questionnements méritent notre attention.

Dans un souci d’équité sociale, quelles réflexions et quelques actions mener pour s’assurer que l’amélioration tant souhaitée du Commerce Mondial contribue à améliorer les conditions de vie des populations les plus démunies et les plus vulnérables de notre planète ?

Peut-on se contenter d’ouvrir le marché africain sans aider à relever le niveau de ceux qui en ont la charge ?

Peut-on améliorer de manière soutenue et durable le Commerce Mondial en l’absence d’un climat de paix et de sécurité ?

Quelles politiques et quelles stratégies mettre en œuvre pour que l’amélioration du Commerce Mondial impacte positivement les actions visant à promouvoir la démocratie et les droits de l’Homme ?

La survie et le bien-être de nos populations dépendent des réponses apportées à ces questions.

Pour sa part, dans un contexte de paix retrouvée en Côte d’Ivoire, en même temps qu’il s’efforce d’obtenir des résultats substantiels dans le processus de consolidation de la paix et de la cohésion sociale, le Président Alassane Ouattara a lancé un vaste programme économique, marqué par des réformes et la réalisation d’infrastructures de support qui tendent en fait, à améliorer l’environnement des affaires et la gouvernance en général ; notamment au niveau de la sécurité, du système judiciaire, du dispositif de lutte contre la corruption, et de l’administration douanière.
Il est prêt à partager son expérience.

En attendant, le Président Alassane Ouattara formule ses vœux de parfaite réussite des assises du 59e Congrès de l’Internationale Libérale. Il espère qu’il en sortira des mesures qui, appliquées, seront propices à l’amélioration du Commerce, au profit de tous, afin de réaliser l’une des ambitions prioritaire du libéralisme : à savoir créer des richesses pour le plus grand nombre et pratiquer un libéralisme à visage humain.

L’Afrique en général et la Côte d’Ivoire en particulier comptent sur le réseau de l’Internationale Libérale pour que ces conditions propices au développement et à la paix, deviennent une réalité sur notre Continent et dans le monde.

MERCI INFINIMENT POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION

Service Communication du Porte-parole principal du RDR

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