Dans sa volonté de couper court aux informations les plus folles sur la santé du chef de l’Etat et ne pas se laisser cette-fois, déborder par les rumeurs qui circulent sur le sujet, et cela, en l’absence de toute communication officielle, un proche d’Alassane Ouattara, cité par le journal Nord-Sud quotidien, a eu la belle idée de clamer que «Ouattara va bien et même très bien. Pour preuve, il a même joué au foot avec ses petits enfants », venus, dit-il, le rejoindre à sa résidence privée de Mougins où l’homme coulerait tranquillement une convalescence dont les avancées seraient largement en avance sur les prédictions des médecins. Puis l’auteur du papier d’ajouter qu’étant pratiquement prêt pour le service, Ouattara se préparait à honorer un agenda européen hyper chargé dans les prochains jours, en attendant le grand sommet Usa-Afrique des 5 et 6 août 2014 qu’Alassane, diton, ne voudrait manquer pour rien au monde.
En somme, un air triomphaliste pour rabattre le caquet à tous ceux qui souhaitent que le chef de l’Etat trouve malheur en chemin. Seulement, les fous du roi n’avaient pas compté avec la sortie de la grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté, dépêchée à Rotterdam, aux PaysBas, pour représenter le chef de l’Etat au 59ème congrès de l’Internationale libérale, qui se tient du 24 au 27 du mois courant. En effet, jeudi dernier, à la tribune des Libéraux, l’ex-Secrétaire Générale du rassemblement des républicains (RDR), a exprimé les profonds regrets d’Alassane Ouattara pour n’avoir pu honorer un tel évènement capital à ses yeux : « (…) En ce qui concerne la rencontre de ce jour, le Président Alassane Ouattara me charge de présenter ses profonds regrets de ne pas pouvoir prendre part, en personne, aux travaux de cette importante réunion. Il est d’autant plus désolé que le thème de cette session, à savoir : Amélioration du commerce mondial, est particulièrement pertinent et rencontre les préoccupations qui sont les siennes, à plus d’un titre : d’abord, en tant qu’économiste ayant toujours travaillé sur cette question ; ensuite, en tant que Chef d’un Etat qui vient de traverser une longue et éprouvante crise, et qui est à la recherche de moyens pour se reconstruire ; enfin, en tant que le Président sortant de la CEDEAO, une Communauté d’Etats de l’Afrique de l’Ouest, à la recherche de solutions pour intensifier sa politique d’échange et d’intégration régionale. »
Pour ceux qui savent décrypter le langage diplomatique, ils comprendront à travers ces lignes, que n’eût été son état de santé préoccupant,- et cela contrairement à l’optimisme béat affiché par les troubadours du régime-, Alassane Ouattara aurait fait le déplacement de Rotterdam. En clair le « brave tchè » est toujours malade ou du moins, n’est pas encore suffisamment retapé pour parader au milieu de ses pairs. Voilà qui ne manquera certainement pas d’alimenter les chaumières en relançant, dans la cité, le débat sur la santé du chef de l’Etat. Pour rappel, après avoir subi une opération chirurgicale de la sciatique, début février 2014, le n°1 ivoirien a regagné Abidjan, un mois plus tard, flanqué d’une canne. Il y restera environ six semaines avant de reprendre l’avion pour la France où il séjourne depuis le week-end dernier. La date de son retour n’est toujours pas connue, du moins officiellement.
Géraldine Diomandé
Aujourd’hui
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