Occupation des résidences privées l’absence de l’autorité d’Etat
Le gouvernement doit avoir le profil bas à l’idée de savoir que les résidences privées sont encore occupées par les combattants de l’ex-rébellion.
Le Patriote, journal très proche de Ouattara, affichait, hier, un air triomphaliste en indiquant à sa une : «libération de sites occupés après la crise, les choses bougent…plus de 236 sites libérés… la résidence de Marcel Gossio bientôt restituée». Et pourtant, le gouvernement et tous ses soutiens doivent avoir honte de ce que plus de 3 ans après la crise postélectorale, des sites privés soient encore occupés par les combattants de l’ex-rébellion de Ouattara. En ce sens que cet état de fait traduit de façon éloquente le manque d’autorité du gouvernement Ouattara. En clair, ce gouvernement n’arrive pas à restaurer l’autorité de l’état auprès de ses ex-combattants laissés pour compte et qui sèment la terreur dans le pays. C’est déjà en 2011 que le gouvernement Ouattara avait mis en place une commission de restitution des résidences et autres sites privés occupés par ses ex-combattants. cette commission était logée à l’école nationale de police. Aujourd’hui, personne ne sait ce que cette commission est devenue. elle a été impuissante devant les ex-rebelles laissés pour compte et qui occupent au moyen de la force les résidences des pro-Gbagbo et autres sites privés. Après quoi c’est le comité national de libération des sites privés et publics qui a été mis en place. Lui aussi tergiverse depuis sa mise en place. Les sites privés sont toujours occupés. Face à cet autre échec du gouvernement face à ceux qui ont contribué à leur avènement au pouvoir d’état, c’est le chef de l’état Alassane Dramane Ouattara lui-même qui est monté au créneau. Par deux fois, il a fait injonction à ses ex-combattants de libérer les sites occupés illicitement à travers deux décrets. mais rien n’y fit. Ses injonctions sont restées sans effet. C’est après la publication de la liste, du reste non exhaustive, des résidences de pro-Gbagbo occupées par les milices pro-Ouattara que le ministre de la défense a cru devoir activer, au cours d’une conférence de presse, le comité de libération des sites privés et publics occupés. Et c’est cela qui rend le Patriote euphorique. si le ridicule tuait ! Cela est d’autant ridicule que le ministre Koffi Koffi a osé dire, au cours d’une conférence de presse, que certains sites ne seront pas libérés pour des raisons de sécurité. Comment un état sérieux peut-il bâtir sa stratégie de sécurité autour des résidences privées d’honnêtes citoyens ? Comment des résidences privées occupées de force par les milices de ouattara peuvent-elles servir à l’état de sites stratégiques ? A quoi cela répond-il ? L’état a donc décidé de spolier de leurs résidences des citoyens qui ont dû fuir ces résidences-là pour se mettre à l’abri des tueurs de l’ex-rébellion de Ouattara. si tel est le cas, qu’est-ce que le gouvernement propose en compensation aux propriétaires de ces résidences occupées par les milices de Ouattara ? Puisque l’état vient de découvrir que ces résidences et autres sites privés peuvent lui servir de positions stratégiques pour sa politique sécuritaire. Il est inadmissible que l’état s’approprie sans contrepartie les résidences que des citoyens ont construites à la sueur de leur front. Surtout que certains n’ont que ces résidences comme seuls biens. De sorte qu’ils se retrouvent aujourd’hui à la rue s’ils ne sont pas hébergés par des amis. En réalité, le gouvernement est incapable de chasser les milices de Ouattara qui occupent de force tous les sites concernés. Il a peur que ceux-ci ne se retournent contre lui. Cela traduit un manque de l’autorité de l’etat.
Notre Voie
BOGAsivori
bogasivo@yahoo.fr
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