En attendant la présentation complète des exercices 2013, le rapport annuel 2012 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) fournit un classement exhaustif des 118 banques de la zone UEMOA.
Trois critères sont retenus dans ce classement: les dépôts, les crédits et le bilan. Si en 2006 il n’y avait que 9 banques (dont 4 ivoiriennes et 3 sénégalaises) qui présentaient un bilan supérieur à 200 milliards FCFA, en 2012, elles sont 27, ce qui dénote d’une forte croissance sur la période. Ces 27 premières banques représentaient 62% des actifs bancaires de la zone au 31 décembre 2012. Dans l’ensemble, le total bilan des établissements de crédit de la sous région est passé de 7 646 milliards de FCFA en 2006 à 17 356 milliards en 2012, soit une croissance de 127%. Le relèvement effectif du capital minimum des banques de 5 à 10 milliards FCFA devrait rationaliser le nombre (118) relativement élevé des établissements de crédit dans la zone. Déjà, le capital minimum de 5 milliards de FCFA entré en vigueur le 1er janvier 2011 n’est pas respecté par une banque sur 4. A fin décembre 2012, il y avait encore 24 banques qui ne respectaient pas cette norme prudentielle. Et-ce en dépit d’un délai de grâce accordé par la BCEAO entre 2008 et 2011.
Qu’en sera-t-il lorsque le capital minimum passera à 10 milliards de FCFA, un seuil qui, il faut le dire, paraît insuffisant par rapport aux normes des pays voisins de l’UEMOA? Ainsi, au Nigeria, le capital minimum des banques est de 163 millions d’euros soir 106,7 milliards de FCFA. Ce relèvement opéré suite à la réforme de 2005 a permis de faire passer le nombre de banques de 89 à 25, contribuant ainsi à l’émergence de champions bancaires partis à l’assaut de l’Afrique.
Ecofin
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