Pa RFI
La grogne persiste en Côte d’Ivoire chez les militaires rentrés d’exil fin 2013 et début 2014. Ils répondaient à l’appel au retour du président Alassane Ouattara, qui leur a garanti la sécurité et la réintégration dans les rangs de l’armée. Leur situation reste difficile aujourd’hui.
« Nous ne mangeons pas, nous vivons dans la rue », témoigne sous anonymat un jeune qui affirme avoir intégré les Forces de défense et de sécurité début 2010. Ayant dû fuir la Côte d’Ivoire après la crise postélectorale, il veut maintenant réintégrer l’armée. Mais pour l’instant, il y a peu d’élus parmi les 4 000 qui se sont signalés au ministère de la Défense. « Seulement 27 ont été réintégrés, et les autres ? », s’interroge-t-il. « Certains parmi nous n’ont pas de parents à Abidjan. Et quand on va au ministère, on nous demande de repasser le lendemain, et après le lendemain. Nous demandons au chef de l’Etat de tout faire pour régler ce problème durant ce mois d’avril ».
Ces revendications trouvent peu d’échos. Selon le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, la phase d’identification des 4 000 personnes qui se sont présentées a été suspendue début avril. Une suspension qui doit durer jusqu’à la fin du mois. Près de ¾ d’entre eux (2 900) ont déjà reçu des cartes d’identification afin de leur éviter des désagréments lors d’éventuels contrôles. Mais le ministre Koffi Koffi précise qu’il y a seulement 210 militaires, dont à peu près 30 ont d’ores et déjà enfilé l’uniforme des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et que sur le total des 4 000, environ 3 500 seraient d’anciens miliciens, qui doivent rentrer dans le programme de l’ADDR, l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion.
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