Mi-juillet prochain. C’est la date de la confirmation ou non des charges contre Laurent Gbagbo.
Ainsi en a décidé la Cour pénale internationale. Lors de l’audience qui a eu lieu le jeudi dernier, les juges de La Haye, dans un communiqué à la presse, ont prévenu : l’audience sur la confirmation des charges concernant Laurent Gbagbo ne se fera pas avant la mi-juillet prochaine. A cette échéance, deux hypothèses se présentent. Soit les juges décident de la confirmation ou pas des charges. Soit ils décident de différer comme cela a été plusieurs fois le cas. Dans tous les cas, il faut attendre encore trois mois pour être situé sur le sort dans l’ancien président de la République. Et selon certaines indiscrétions du côté de La Haye, il n’est pas certain de voir une issue heureuse ou pas – c’est selon – dans cette affaire avant la fin de l’année 2014. Pis, les prévisions procédurales projettent le début d’un éventuel procès jusqu’ à 2017. Et jusqu’à cette date, il est quasi-certain que la liberté provisoire ne sera pas accordée à l’ex-chef d’Etat. Puisque au niveau local comme à l’extérieur, rien ne présage une issue heureuse pour l’ancien homme fort d’Abidjan. Les partisans de Laurent Gbagbo et les réseaux qu’il a tissés à l’étranger continuent toujours, par leur activisme outrancier et provocateur, de conforter les juges de La Haye dans leur décision de le garder au chaud au centre pénitentiaire de Scheveningen. Les marches, les sit-in, les conférences, les colloques à Paris et dans d’autres capitales contre la CPI et la communauté internationale, en réalité, desservent plus le célèbre prisonnier qu’ils ne constituent une pression pour sa libération. Car ces actes confirment en partie la réputation non surfaite de manipulateur et de populiste du père de la refondation. Contrairement à ce qui a été écrit dans une partie de la presse, ces derniers temps, Laurent Gbagbo est plus proche d’un procès que d’une liberté provisoire. Ceux qui voient en l’acceptation de la Belgique d’accueillir les libérés provisoires des signes d’une future arrivée de l’ex-chef d’Etat dans ce pays, sont dans l’erreur totale.
Puisque depuis les multiples rejets de la demande de la défense sur ce sujet, aucun élément nouveau plaidant en faveur une telle éventualité n’est venu s’ajouter au dossier. Au contraire, chaque jour qui passe, montre que l’objectif de toute cette débauche dans le camp Gbagbo est de pousser la Cour pénale internationale à la faute. Mais c’est peine perdue. Car, les juges de La Haye ont déjà vu des vertes et des pas mûres en la matière. Fadi El-Abdallah, le porte-parole de la CPI, le disait au cours d’une interview accordée au Patriote : « Les juges de La Haye se préoccupent peu de tout ce qui se passe en dehors dela Cour ». Nos sources sont formelles. Le calendrier procédural à l’encontre de Laurent Gbagbo se poursuivra jusqu’au bout. Et vu le rythme de cette procédure, l’affaire ne sera pas jugée avant…2017…
Le Patriote
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